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MORATOIRE RÉCLAMÉ

Réaction au communiqué d’Impératif français au sujet du projet du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport d’autoriser l’enseignement intensif en anglais en 6e année dès l’an prochain (2013-2014)

Impératif français demande un moratoire immédiat contre ce projet suicidaire


Impératif français invite le gouvernement actuel à surseoir immédiatement et sans détour à tout projet d’implantation de l’enseignement intensif de l’anglais en 6e année du primaire dès l’année prochaine.

Tant que le gouvernement ne produira pas d’études approfondies sur ce projet de la part de spécialistes compétents et indépendants, et tant qu’il n’impliquera pas la population dans la délibération publique sur cette question vitale, Impératif français rejettera toute mise en place expéditive de cette mesure mise de l’avant par l’ancien gouvernement libéral.

Impératif français rappelle qu’il n’a pas l’intention de souscrire d’emblée, même partiellement, à cette démarche qu’il qualifie de « suicidaire » pour un peuple minoritaire comme le sont les Québécois en Amérique du Nord. En attendant l’engagement du gouvernement du Parti québécois dans la voie de la démocratie, Impératif français exige qu’un moratoire soit imposé sur cette question, tout au moins jusqu’en 2017-2018, le temps nécessaire à l’étude de la question.

Impératif français rappelle que cette mesure bancale a été adoptée à la va-vite par le gouvernement Charest, sans débats ni consultations, purement et simplement sur la base d’un clientélisme électoral qui aurait eu, au moins pour le Parti libéral, l’avantage d’en faciliter la réélection. Les justifications avancées à l’époque ne tenaient que de la mauvaise foi, sinon de l’amateurisme. En fin de compte, Impératif français croit que ce projet d’enseignement intensif ne faisait que propager les exigences outrageuses d’un patronat étranger visant à disposer d’une main-d’œuvre capable de parler la langue dominante. De même, le projet permettait de renflouer, à terme, les institutions de la communauté anglophone avec une clientèle « bien bilingue » mais à la base non anglophone, cela carrément au détriment des institutions publiques francophones.

Bref, de quelle que manière qu’il soit dispensé, l’enseignement en anglais est une question épineuse pour le Québec. Il apparaît complètement déraisonnable, voire aberrant, d’implanter cette mesure sans véritable débat public. Même minoritaire, le gouvernement péquiste peut parfaitement la reporter, pour peu qu’il accepte de défendre la majorité francophone.

Impératif français exige un moratoire sur l’enseignement intensif de l’anglais en 6e année. D’une manière plus générale, il exige que l’État québécois remette en perspective l’enseignement de l’anglais et du français aux Québécoises et Québécois de toutes origines. Rien n’empêche la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Marie Malavoy, et son gouvernement de se tenir debout dès à présent et de travailler à la survie du français au Québec.

Adresses utiles :

Marie Malavoy
Marie Malavoy
Ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport
ministre@mels.gouv.qc.ca

Diane De Courcy
Diane De Courcy
Ministre responsable de la Charte de la langue française
cabinet@micc.gouv.qc.ca

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