Le salissage d’Yves Michaud (L’Action nationale)

La saga du berger et de ses moutons de l’Assemblée nationale

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Le plus important combat d’Yves Michaud demeure sa lutte contre l’arrachage du français. En font foi ses interventions à titre parlementaire, sa lutte, en compagnie de René Lévesque et quelques autres, contre l’adoption en 1969 de la triste loi 63, ses textes virulents où il s’inquiète de la tiédeur dans l’application de la loi 101 et de la piètre qualité de la langue parlée et écrite. En 1970, il obtiendra à l’arraché la tenue à Québec du premier festival international de la jeunesse francophone. La fameuse Francofête culminera alors, sur les plaines d’Abraham, où le Loup, le Renard et le Lion (Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois) seront réunis sur une même scène.

Lors de la fameuse Commission des états généraux sur la langue française, il s’insurge contre la toujours même ritournelle sur les vertus de l’incitation, de l’attentisme, de la gentillesse, de l’apaisement, de la persuasion et autres procrastinations de la même farine. Aux craintifs et timorés qui nous repassent toujours cette même cassette, il rappelle que la minorité anglo-québécoise représentant 8 % de la population assimile encore, en l’an 2000, plus de la moitié des immigrants.

Ce que disait hier Yves Michaud est encore plus vrai aujourd’hui. Les attentistes (dont les députés de la CAQ portés au pouvoir en 2018) sont les complices inconscients du coup de frein à l’intégration des immigrants. Le constat est déplorable : 57 % des jeunes immigrants québécois, malgré l’enseignement qu’ils ont reçu en français à l’élémentaire et au secondaire, s’inscrivent aux universités de langue anglaise après avoir exercé leur « libre choix » de fréquenter un cégep de langue anglaise. La plus urgente mesure à prendre est de modifier la Charte de la langue française pour que l’enseignement du français soit obligatoire aux cégeps inclusivement. François Legault qui ne regrette pas d’avoir voté une motion scélérate contre Yves Michaud en 2000 et qui refuse toujours de s’en excuser dit encore non aux cégeps en français obligatoires.

Ne dit-on pas que les esprits forts sont souvent mal interprétés et diffamés ? Les étiquettes telles que fasciste, d’extrême droite, xénophobe, raciste, sont rapidement accolées, aujourd’hui, à ceux qui osent défier le statu quo et changer le monde. Les esprits les plus brillants sont trop souvent les plus controversés et les termes calomniateurs sont utilisés pour ternir leur réputation.

Voilà ce qui arrive à Yves Michaud lors de la motion de blâme scélérate qu’on lui adresse le 14 décembre 2000 à l’Assemblée nationale du Québec. Il sera dans son droit, mais on le traitera à tort comme étant dans l’erreur et même la justice se trouvera contrainte à l’injustice.

L’adjectif kafkaïen nomme bien la situation vécue par Yves Michaud: histoire étrange, angoissante, absurde, liée à des structures de pouvoir impersonnelles, des labyrinthes bureaucratiques où l’homme se sent impuissant face à des forces écrasantes, avec un sentiment d’irrationnel et d’oppression.

Début du cirque

Yves Michaud est journaliste, député, délégué général du Québec en France, récipiendaire de la Légion d’honneur au Grade de Commandeur, récipiendaire de nombreux prix de journalisme et nommé Patriote de l’année 1997 par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Bref, tout ce qu’il faut pour le passer dans le hachoir chez les mesquins, les envieux, les étroits d’esprit, les pleutres et les velléitaires. Ajoutons ceux qui ne prennent pas la peine de lire ce qu’on leur propose, trop heureux que la ligne de parti les dispense de s’informer et de réfléchir.

Ainsi donc, le 14 décembre 2000, 109 députés de l’Assemblée nationale, le troupeau, condamnent Yves Michaud sans même lui donner la chance de s’expliquer et, pour la plupart d’entre eux, sans même avoir la moindre idée des propos qu’il avait tenus dans son témoignage aux États généraux sur la langue. La motion se lisait comme suit: «Que l’Assemblée nationale dénonce sans nuance, de façon claire et unanime, les propos inacceptables à l’égard des communautés ethniques et, en particulier, à l’égard de la communauté juive tenus par Yves Michaud à l’occasion des audiences des États généraux sur le français à Montréal. »

Le verbatim des audiences prouve pourtant le contraire de propos inacceptables sur les Juifs puisqu’il y invite les Québécois à suivre leur exemple pour affirmer leur propre identité nationale. Le problème serait ailleurs ?

Toutefois, auparavant, le 5 décembre 2000, M. Michaud est interviewé par Paul Arcand dans une émission de radio sur son ouvrage Paroles d’un homme libre, qui venait de paraître. Au cours de l’entretien il évoque une conversation qu’il aurait eue avec un sénateur juif, lequel exprimait des doutes sur le bien-fondé de la cause indépendantiste et lui demandait s’il était toujours séparatiste : « J’ai dit oui, oui je suis séparatiste comme tu es juif. Ça a pris à ton peuple 2000 ans pour avoir sa patrie en Israël. J’ai dit: moi, que ça prenne 10 ans 50 ans, 100 ans de plus ça peut attendre. Alors il me dit: ce n’est pas pareil. Ce n’est jamais pareil pour eux. Alors j’ai dit: ce n’est pas pareil ? Les Arméniens n’ont pas souffert, les Palestiniens ne souffrent pas, les Rwandais ne souffrent pas. J’ai dit: c’est toujours vous autres. Vous êtes le seul peuple au monde qui a souffert dans l’histoire de l’humanité. »

Lucien Bouchard, le berger du troupeau, trouva scandaleux que le débat linguistique ait dévié vers la quantification comparée des souffrances du peuple juif, «une tragédie innommable qui ne peut souffrir la comparaison.» Pas de doute que la tragédie de la Shoah est innommable, mais de là à conclure que les propos d’Yves Michaud doivent être interprétés comme une banalisation de l’Holocauste ou trahissent son antisémitisme dépasse les bornes. Pourquoi cette exagération et ne pourrait-il pas s’expliquer ?

Audi alteram partem (entends l’autre partie) (2000)

Yves Michaud demande d’être entendu à l’Assemblée nationale, mais le ministre Jacques Brassard refuse et lui expédie une lettre cinglante de quatre pages, dont ce qui suit: «Ce n’est pas parce qu’un électeur vote contre moi ou contre notre projet de faire du Québec un pays souverain que je crois pouvoir utiliser des mots comme “intolérance”, “vote ethnique”, “extrémistes antiquébécois”. Tout au contraire, ces expressions sont condamnables parce qu’elles sont injustes et peuvent mener à toutes espèces de dérives ». Quelle gifle ! On lui donne une autre claque bien solide : on refuse de le recevoir devant une commission parlementaire pour qu’il puisse s’expliquer. Seul le péquiste Jacques Parizeau cautionne la demande du pestiféré. Dans une entrevue diffusée par RDI, il se dit « convaincu qu’un certain nombre de gens du Parti québécois voulaient se débarrasser d’Yves Michaud» qui comptait se présenter comme candidat dans le comté de Mercier. Nombreux sont ceux qui arriveront à la même conclusion. De quel droit l’Assemblée nationale a-t-elle procédé à ce lynchage public d’un citoyen en lui enlevant même la possibilité de se défendre ? Pourtant à l’encontre de l’article 4 de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne qui stipule que « toute personne a droit à la sauvegarde de sa dignité, de son honneur et de sa réputation». Plusieurs députés n’en ont cure, bien protégés derrière l’immunité que leur confère la loi. Non seulement il restera sali malgré tout ce qui pourrait le disculper, mais on le salira encore plus à toutes sortes d’occasions. Qui lancera la plus grosse pierre ? L’ancien député du Parti Égalité, Robert Libman, devenu président de la section québécoise de l’organisme juif B’Nai Brith, croit Michaud injustement condamné en déclarant ce qui suit: «Depuis le déclenchement des événements, la parole de Monsieur Michaud a été déformée de façon incroyable. Les gens l’accusent de minimiser l’Holocauste, alors qu’il n’a jamais fait ça. On l’accuse d’être antisémite.

Moi je pense qu’il ne l’est pas.» Au sujet des bureaux de scrutin de Côte-Saint-Luc qui n’avaient enregistré aucun vote pour le Oui lors du dernier référendum, tel que mentionné par M. Michaud, il s’agit d’un fait que reconnaît M. Libman. «Nous [les Juifs] ne sommes pas homogènes en ce qui concerne la question nationale. Mais presque…» Malgré ces bons mots, rien n’y fait. Au contraire, on en ajoute. Plus de mille personnes ont rejoint un mouvement en réaction de l’affaire Michaud et au nationalisme ethnocentrique qu’incarnerait Yves Michaud. Dans un encart publicitaire publié en page A2 du Devoir, le 16 janvier 2001, on retrouve un court texte de cette organisation intitulé Nous sommes toutes et tous des Québécoises et Québécois :

Nous saluons M. Lucien Bouchard pour sa contribution à la défense d’une citoyenneté québécoise inclusive et moderne. Les circonstances entourant son départ commandent aux citoyennes et citoyens du Québec d’intervenir dans le débat public dans le but explicite de réaffirmer leur attachement aux valeurs et principes contenus dans la Charte des droits et libertés du Québec.

En ce sens, nous déclarons à notre tour que chaque citoyenne et citoyen, sans distinction aucune, peut exercer son droit de vote comme elle et il l’entend et sans avoir peur d’encourir des reproches d’intolérance. Nous rejetons tout nationalisme qui fait la promotion d’une identité fondée sur l’ethnicité. Nous sommes toutes et tous Québécoises et Québécois et partageons un même patrimoine de droits et de responsabilités. Nous affirmons notre volonté de vivre ensemble dans un Québec où la langue française, la démocratie et la solidarité sont au cœur de tout projet politique.

À cet effet, nous proposons aux Québécoises et Québécois une conception politique et inclusive de la nation. C’est à nous qu’il appartient de concrétiser cette vision et de tracer les voies de notre avenir pour le bénéfice [sic] de tous, et ce, dès aujourd’hui.

L’air de rien, supposément non partisans, les auteurs ont des relations avec le ministre André Boisclair, s’il faut en croire la journaliste Kathleen Lévesque : «Les instigateurs ont vraisemblablement des accointances avec le ministre André Boisclair, qui est perçu comme l’un des éventuels aspirants à la présidence du Parti québécois. »

Quand démolir un collègue peut rapporter politiquement…

Encore une fois, l’air de rien, supposément objectif, The Gazette et son chroniqueur Don Macpherson s’en donnent à cœur joie pour démolir Yves Michaud. Dans une chronique, Macpherson fait référence au premier anniversaire de ses remarques xénophobes et antisémites. À bout, M. Michaud, sans illusion, poursuit le journal et son chroniqueur et s’adressera aussi aux tribunaux pour faire retirer la fameuse motion crapuleuse de l’Assemblée nationale.

Summum jus, summa injuria (littéralement: l’application excessive du droit conduit à l’injustice)

En 2005, la Cour supérieure déboute M. Michaud en concluant que les parlementaires avaient le droit de condamner quiconque pour ses idées, bonnes ou mauvaises. Le juge Jean Bouchard ne cache pas son malaise pour la motion de blâme, mais il n’a pas à se prononcer sur son bien-fondé, mais sur sa légalité. Or, les tribunaux n’ont pas à sanctionner les mauvaises décisions des parlements.

L’année suivante, la Cour d’appel sera du même avis, mais non sans que le juge souligne l’étrange paradoxe dont est victime Yves Michaud: «Pour préserver la démocratie parlementaire, et donc la libre circulation des idées, le Droit à l’époque des chartes et de la prédominance des droits individuels permet qu’un individu soit condamné pour ses idées (bonnes ou mauvaises, politiquement correctes ou non, la chose importe peu), et ce, sans appel, et qu’il soit ensuite exécuté sur la place publique sans, d’une part, avoir eu la chance de se défendre et, d’autre part, sans même que les raisons de sa condamnation aient préalablement été clairement exposées devant ses juges, les parlementaires. Summum jus, summa injuria (littéralement: l’application excessive du droit conduit à l’injustice) auraient dit les juristes romains ! »

Après avoir été débouté en Cour d’appel, Yves Michaud songe à s’adresser à la Cour suprême pour qu’elle se penche sur sa requête selon laquelle l’Assemblée nationale aurait outrepassé ses pouvoirs constitutionnels en adoptant une motion de blâme à son endroit. «Une liberté fondamentale qui nous vient du fond des âges, écrit-il dans un texte envoyé au Devoir, se trouve ainsi menacée. Compte tenu de la gravité de la situation, je verrai dans les prochains jours s’il est opportun de demander à la Cour suprême du Canada la permission d’en appeler de cet arrêt de Cour.»

La Cour suprême refusera d’entendre la cause.

Reste l’espoir d’excuses.

2010

Jean Charest et Pauline Marois refusent de s’excuser pour la motion scélérate qui avait blâmé M. Michaud il y a 10 ans. Le premier ministre Jean Charest, à la période des questions, soutient être toujours d’accord avec le vote fait il y a 10 ans pour blâmer Yves Michaud. Il répondait à Amir Khadir qui demandait qu’on reconnaisse l’erreur commise par les députés. Charest et le leader du gouvernement, Marc Fournier, rappellent qu’ils auraient voulu débattre d’une motion d’excuses, mais le PQ avait refusé de consentir. Selon Fournier, les interrogations du député de Québec solidaire et le mutisme du Parti québécois ont pour but de «donner plus de noblesse au nationalisme ethnique». Un thème qu’on retrouvera souvent chez les pires démagogues.

Quant à Pauline Marois, M. Michaud aurait été traité « inéquitablement », mais refuse de s’excuser. Elle adoptera, plus tard, une position selon laquelle il faut apporter une modification aux règlements de l’Assemblée nationale afin que toutes les motions ad hominem soient purement et simplement irrecevables.

Dans un texte au Devoir, le 14 décembre 2011, Yves Michaud dénonce les conspirateurs de cette félonie, les Lucien Bouchard, Jean Charest et le cauteleux Sylvain Simard, député de Sorel. Il en veut aussi particulièrement aux six autres députés péquistes qui refusent toujours de s’excuser d’avoir participé à ce vote infamant, avec un passage particulièrement mordant sur le chef de la Coalition avenir Québec: «l’ineffable François Legault, bégayeur de la langue française, géniteur du parti cacaquiste, hochet divertissant de deux millionnaires qui s’ennuient.»

Le temps passe, la douleur reste 2013

À 83 ans, Yves Michaud souffre toujours, 13 ans après la gifle reçue: «Avant de manger les pissenlits par la racine, j’aimerais bien que la motion de blâme contre moi soit retirée.» Or, des députés, au moment où ces paroles sont prononcées, cherchent à réhabiliter sa réputation. Amir Khadir reconnaît à un journaliste du Devoir que des démarches ont été faites en ce sens dans les coulisses de l’Assemblée nationale. «Certains estiment, de toute évidence, que la motion contre Yves Michaud allait trop loin et qu’elle a été démesurée», explique le député de Québec solidaire. Mais l’idée, encore une fois, n’est pas passée. Consolation: depuis 2000, plus d’une cinquantaine de députés lui ont présenté leurs excuses pour les préjudices qu’il a subis.

À la même époque, Jacques Lanctôt publie Yves Michaud un diable d’homme. Pierre Karl Péladeau en écrit la préface :

Dans toute sa vie politique, il y a des blessures, et la plus douloureuse qu’a reçue Yves Michaud lui a été infligée par la plus haute institution démocratique de son pays. La motion de blâme portée contre lui par l’Assemblée nationale, au mépris des règles élémentaires de la justice, l’a meurtri dans son honneur, et il n’aura pas de repos tant que l’on n’aura pas pleinement restauré son intégrité. Ceux qui connaissent sa ténacité ne douteront pas qu’il arrivera à ses fins.

Lanctôt, lors de ce triste anniversaire du 14 décembre 2000, ne manque pas non plus l’occasion pour écrire au Devoir sa colère face à ce qu’il considère comme une « véritable tentative d’assassinat politique d’un militant qui a tout donné au Québec et à la cause souverainiste. » En refusant à un homme la possibilité de se défendre, explique-t-il, on méprise tout simplement le principe de l’Audi alteram partem (littéralement: entends l’autre partie). En lavant l’honneur de Michaud, conclut-il, l’Assemblée nationale va retrouver le sien.

2015

Yves Michaud s’accroche à la possibilité de porter sa cause devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies. «Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer», affirme-t-il au Devoir en citant Guillaume le Taciturne. Un organisme à but non lucratif, Solidarité Yves Michaud, créé en 2001, se charge de la procédure pour contrer la condamnation unanime de l’Assemblée nationale. «Ça pourrait être très long. C’est possible que M. Michaud ne soit plus de ce monde, mais ce n’est pas grave ça», explique François Gauthier, président de l’organisme.

Pierre Karl Péladeau, en 2015, comme Pauline Marois en 2010, souhaiterait qu’on apporte une modification aux règlements de l’Assemblée nationale « afin que toutes les motions ad hominem soient purement et simplement dorénavant irrecevables». Solidarité Yves Michaud lui demande de se charger de la présentation, comme chef de l’opposition à l’Assemblée nationale, d’une pétition en faveur de M. Michaud, suivie d’une motion sans préavis qui lui offrirait des excuses. Échec.

2020

La blessure ne se cicatrise pas. Il n’en revient toujours pas, 20 ans plus tard. La journaliste Isabelle Hachey lui demande comment il se sent. Il lui répond: «Comment je me sens? J’ai beau me sentir frustré, j’ai beau en appeler à toutes les notions de la probité personnelle, l’Assemblée nationale s’en fout. Elle s’est comportée de façon méchante, visqueuse.»

La journaliste lui demande s’il a perdu tout espoir d’obtenir des excuses. Réponse : «Après toutes ces années, oui. J’ai beau crier, j’ai beau faire tout ce qu’il m’est possible de faire, à 90 ans, c’est lourd. J’ai l’impression que je vais emporter cette saloperie dans ma tombe.»

Décembre 2024, décès d’Yves Michaud

Paul Saint-Pierre Plamondon demande que l’Assemblée nationale rende hommage aux exploits qu’a réalisés Yves Michaud à titre de journaliste, puis de député, de délégué général du Québec à Paris et de grand défenseur des petits épargnants et actionnaires. Aucune mention de la tourmente dans laquelle l’ancien élu a été plongé en 2000. Les proches de M. Michaud, explique Paul SaintPierre Plamondon, l’avaient expressément demandé suite au refus d’excuse du premier ministre Legault: « La famille nous a dit […] qu’étant donné les déclarations spontanées et fermes du premier ministre, elle ne désirait pas avoir une autre motion qui pouvait se terminer par une autre injustice. »

Selon le chroniqueur du Devoir, Michel David, « il y avait quelque chose de foncièrement hypocrite dans l’unanimité avec laquelle l’Assemblée a adopté une motion rendant hommage à Yves Michaud, alors qu’elle refuse depuis plus de vingt ans de s’excuser pour l’avoir traîné dans la boue de façon aussi unanime.»

Tout a débuté par l’hypocrisie et l’absurdité, tout se termine par l’hypocrisie et l’absurdité.

Stigmatisés à vie pour leur violence à l’endroit d’Yves Michaud, ils refusent toujours de s’excuser publiquement:

Lucien Bouchard, Sylvain Simard, François Legault, Marc Fournier…

Merci d’en ajouter.

 

Jean-Paul Perreault et Paul Morissette*
* Respectivement président et recherchiste à Impératif français.

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