Legault craint de ne plus pouvoir imposer le français au travail !
« À la vitesse où le français décline à Montréal, François Legault craint que le gouvernement du Québec ne devienne un jour incapable de l’imposer comme langue de travail sur l’île. (…)
M. Legault a fait la priorité de son deuxième mandat d’arrêter le déclin du français à Montréal. Où plus de la moitié des gens, 52 %, parlent une autre langue que le français à la maison.
«On a perdu six points de pourcentage en 20 ans! Si un jour on est à 30 % de francophones à Montréal, comment on va pouvoir justifier d’imposer le français comme langue de travail?» s’est inquiété M. Legault, mercredi, lors de sa dernière rencontre de l’année avec la presse parlementaire de Québec.
D’abord, 28 des quelque 400 entreprises à charte fédérale au Québec refusent toujours de se conformer à la loi 96 sur le français. Elles attendent la future loi C-13 d’Ottawa qui leur permettra de se soustraire au programme de francisation au travail de l’Office québécois de la langue française.
«Je vais demander à M. Trudeau d’envoyer un message clair. Je ne vois pas pourquoi une compagnie comme Air Canada n’aurait pas les mêmes exigences que Bombardier parce qu’il y en a une qui est à charte fédérale», a déclaré M. Legault.
Payer pour Roxham – Puis il y a le chemin Roxham. En 2022, plus de 36 000 personnes migrantes sont entrées au Québec par le chemin Roxham, à la frontière entre l’Estrie et l’État de New York. «Il y a le défi de la francisation, mais aussi de donner du service à ces personnes. On voudrait que le gouvernement fédéral prenne en charge, disons 78 % [des coûts], qui est le poids du reste du Canada. Je ne vois pas pourquoi ce serait les Québécois qui devraient assumer 100 % [des coûts] des services à ces personnes, a expliqué M. Legault. »