En 1977, la Cour suprême statue et confirme que le Canada est un pays « mur à mur » anglais en imposant au Québec et à son gouvernement l’obligation d’adopter toutes ses lois en anglais. Trente-huit ans plus tard, en 2015, la même Cour suprême le reconfirme : le Canada est un pays anglais. La francophonie n’existe pas. Elle vient de se le faire redire : l’Alberta et la Saskatchewan pourront continuer à adopter leurs lois en anglais seulement. Le silence du gouvernement canadien et de la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et ex-gouverneure générale est, à cet égard, révélateur!
Les messages contre la francophonie sont nombreux et puissants! Pour n’en nommer que quelques-uns : l’Ontario et le Canada refusent depuis toujours de reconnaître un statut officiel au français dans la capitale de la fédération canadienne, Ottawa. Au Québec, bien que la population anglophone de langue maternelle représente moins de 8 % de la population totale, ses trois universités, ses cinq cégeps anglophones, les stations de radio et de télé anglophones ainsi que les journaux anglophones doivent tout faire pour bilinguiser et angliciser les francophones afin de continuer à se développer. Les lois du marché obligent! Le gouvernement fédéral y met du sien par ses subventions de millions de dollars à de nombreux organismes ayant pour mission l’anglicisation du Québec. Il utilise sa fonction publique pour y parvenir, car près de 70 % des emplois fédéraux au Québec exigent la connaissance de l’anglais pour desservir le 3% de la population unilingue anglaise. Il nomme des juges et sénateurs unilingues anglais. Dans l’ensemble canadien, 90 % des anglophones pratiquent un unilinguisme d’exclusion…
« Nous comprenons très bien la colère du peuple devant tant d’injustices », de déclarer le président d’Impératif français, Jean-Paul Perreault, qui du même coup invite tous les Québécois et Québécoises, que ce soit à titre de citoyens et citoyennes, travailleurs et travailleuses, étudiants et étudiantes, clients et clientes, à offrir une résistance active, de toutes les façons et dans tous les milieux, à l’anglicisation systématique du Canada et à la défrancisation du Québec. « Nous invitons les Québécois et Québécoises à refuser systématiquement de parler anglais au Québec », d’ajouter le président du mouvement Impératif français.
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