La France s’écrase!

Le cardinal de Richelieu, l’homme de l’ombre du XVIIe siècle, doit se retourner dans sa tombe après l’annonce étonnante que la France renonce à lutter contre l’introduction des mots anglais dans la langue française.
William Alexander, traduit par Gaétan Mathieu
2015-04-29 20:34:00
Ce renversement soudain de quatre siècles de politique linguistique française a été annoncé par la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, qui a déclaré que la résistance de la France à l’introduction de mots anglais nuisait – plutôt que préservait – la langue. « Le français n’est pas en danger, et ma responsabilité en tant que ministre est de ne pas ériger des barrières inefficaces contre les langues, mais de donner à tous nos citoyens les moyens de la faire vivre », a affirmé Mme Pellerin à un public rassemblé pour l’ouverture de la semaine de la langue française et de la Francophonie en mars, reconnaissant en une phrase à la fois la futilité et de la mauvaise direction prise par cette bataille.
La France cède au hashtag
Ce renversement soudain de quatre siècles de politique linguistique française a été annoncé par la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, qui a déclaré que la résistance de la France à l’introduction de mots anglais nuisait – plutôt que préservait – la langue. « Le français n’est pas en danger, et ma responsabilité en tant que ministre est de ne pas ériger des barrières inefficaces contre les langues, mais de donner à tous nos citoyens les moyens de la faire vivre », a affirmé Mme Pellerin à un public rassemblé pour l’ouverture de la semaine de la langue française et de la Francophonie en mars, reconnaissant en une phrase à la fois la futilité et de la mauvaise direction prise par cette bataille.
« Le français n’est pas en danger » est une affirmation remarquable de la part de la gardienne de la langue d’un pays qui, en 2006, a fait payer une amende de plus de 500 000 euros à la filiale française de General Electric Medical Systems pour avoir rédigé ses manuels de logiciels en anglais ; d’un pays qui a officiellement interdit l’utilisation d’anglicismes depuis des décennies ; et d’un pays dont la détermination officielle de « garder français le français » remonte au roi Louis XIII, qui a régné de 1610 à 1643. A l’époque, bien sûr, l’idée n’était pas tellement de se protéger de l’anglais, mais de contrôler les variations du français qui fluctuait et de décider ce qui devait être codifié comme du français officiel.
La suite : http://www.france-amerique.com/articles/2015/04/29/la_france_cede_au_hashtag.html

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