Ce courriel n’engage que moi.
Bonjour Mesdames,
Bonjour Messieurs,
Lorsque je suis allé au 80e congrès de l’ACFAS, on nous demandait notre opinion sur la science au Québec et on nous a parlé d’une consultation.
Je compte déposer un mémoire qui abordera plusieurs sujets mais surtout qui abordera : langues des publications, palmarès des universités, collaboration internationale ou inter-anglosaxonne, publications en français, Francophonie, recherche militaire, remèdes, etc.
28 organismes ont été présélectionnés : http://www.mdeie.gouv.qc.ca/fileadmin/contenu/documents_soutien/apropos/strategies/sqri/liste_acfas.pdf
Comme étudiant-chercheur dans un domaine de pointe, je suis supposé trouver cette liste comme « logique ». Or, depuis quelque temps, je me méfie de tout ce qui s’appelle : gouvernement, chambre de commerce, patronat, haute finance.
Pour les adeptes de la théorie du complot et du Nouvel Ordre Mondial, voici le patron :
les entreprises privées décident des orientations ==> les cours sont faits selon les orientations du privé ==> seuls les étudiants qui « fittent » dans ce moule vont à l’université ==> seuls des profs et chercheurs de ce moule sont formés ==> les doyens et recteurs ont une philosophie néolibérale capitaliste qui correspond au moule ===> et ça continue.
Laisser faire une telle chose est extrêmement dangereux pour notre souveraineté nationale. La prudence veut que l’on fasse de la recherche dans tous les domaines selon toutes les orientations, pas juste en fonction du privé. Il y a de la place à la recherche orientée, et il y a de la place à la recherche indépendante.
De plus, je trouve qu’ils essaient trop d’orienter la réflexion pour nous faire dire ce qu’ils veulent entendre avec leur plan : http://www.acfas.ca/sites/default/files/fichiers/appelmemoires.pdf
Leur plan est bon dans une logique commerciale, mais comment la recherche en philosophie et en littérature va pouvoir suivre ce moule? La recherche, ce n’est pas toujours une compétition! Le but de la recherche, ce n’est pas de collaborer à l’international à tout prix. La recherche, ce n’est pas de vouloir rayonner à tout prix sur la scène internationale. Mais la recherche, ça n’empêche pas tout cela non plus.
Il faut séparer les domaines dans une politique scientifique, on ne traite pas de nonatechnologies comme on traite d’histoire de l’art.
Et même à ça, si une firme pharmaceutique paie pour développer tel médicament, est-ce que le chercheur est libre de dire « selon mes tests, il y a des effets nocifs à long terme »? Idem pour l’alimentation, les biens fabriqués, etc.
Bref, ne restez pas en marge de cette consultation.
Dominique Beaulieu, B. Ing., M. Sc.
Étudiant au doctorat en génie électrique
Laboratoire de Vision et Systèmes Numérique, bureau 00102
Département de génie électrique et de génie informatique
Université Laval
http://vision.gel.ulaval.ca/fr/people/Id_777/index.php
De : Dominique Beaulieu
Date d’envoi : 23 juin 2012 00:09
À : julie.dirwimmer@acfas.ca
Objet : RE : Acfas – appel à mémoires en vue de l’élaboration d’une nouvelle politique de recherche et d’innovation au Québec
Bonjour,
1) Quelle est la différence entre la consultation d’un organisme et d’un individu sur la forme et sur le fond?
2) Pourquoi les individus doivent attendre à la mi-août?
3) Pourquoi les individus devraient répondre à un questionnaire?
4) Quelle est la différence entre la consultation d’un organisme présélectionné et d’un autre organisme sur la forme et sur le fond?
5) Source : http://www.acfas.ca/sites/default/files/fichiers/appelmemoires.pdf
« Les mémoires devront respecter le plan et les indications indiquées ci-après, ils ne devraient pas dépasser les 10 pages. »
Pourquoi devrait-on respecter le plan si nous le pensons à l’encore d’une direction que l’on croit meilleure?
Vous faites une consultation en limitant le nombre de pages à 10? J’espère que ce 10 pages exlut les annexes?
Vous nous imposezde répondre à des questions que vous avez pondues. Elles sont fort pertinentes, mais peut-être en avez-vous oubliées? Peut-être votre scheme de pensée prend un direction complètement différente d’une autre façon de voir les enjeux de la recherche au Québec? Par exemple, un chercheur en littérature, philosophie et sociologie ne voit pas les choses de la même manière qu’un ingénieur, un économiste ou un MBA. Comme je fais un doctorat en génie électrique, c’est clair que mes positions vont rejoindre certaines de vôtres,
Ce n’est pas à vous de nous imposer un format, un plan, un nombre de pages et des questions à répondre. Vous pouvez nous en suggérer, mais certainement pas nous en imposer.
SVP, répondez à mes objections.
Encore une fois, votre plan est un excellent plan, en autant qu’il ne soit pas obligatoire et limité à 10 pages. Moi, 10 pages, c’est un mémoire que je fais en vitesse quand je n’ai pas le temps.
Maintenant, si ce cadre vous est imposé par le gouvernement, si le gouvernement vous tord un bras, s’il y a de l’ingérence politique, j’aimerais le savoir, parce que le Téléjournal va dire « L’ACFAS pense que … » mais ne dira pas « Le MDEIE a dit à l’ACFAS de dire que … ».
Salutations.
P.S. Je ne vous cache pas l’amertume de la consultation des États généraux de la langue en 2000 où le rapport était écrit d’avance par Lucien Bouchard lui-même, selon Josée Legault.
Dominique Beaulieu, B. Ing., M. Sc.
Étudiant au doctorat en génie électrique
Laboratoire de Vision et Systèmes Numérique, bureau 00102
Département de génie électrique et de génie informatique
Université Laval
http://vision.gel.ulaval.ca/fr/people/Id_777/index.php
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