Extrait de www.journalmetro.com
Sur l’île de Montréal, la langue parlée à la maison est le français dans 66,6 % des foyers, alors qu’il est parlé par 87,5 % des ménages québécois.
AUDREY LAVOIE
MÉTRO
26 octobre 2009 02:00
Métro, en collaboration avec l’Institut du Nouveau Monde, poursuit sa nouvelle rubrique hebdomadaire. Chaque lundi, «Le Québec en questions» vous invite à participer à une discussion autour d’un thème précis. Dans le journal, trois personnalités et des jeunes ont entamé le débat. Sur le web, il se poursuit avec leurs réponses complètes et vos réactions.
Allons-nous encore parler français au Québec dans 50 ans?
De prime abord, cette question peut sembler simpliste, voire naïve. En fait, il s’agissait plutôt de se demander si la langue française serait encore la langue commune des Québécois en 2060, la langue culturelle de la seule communauté francophone sur ce continent majoritairement anglophone.
Bien sûr, ça fait plus de 400 ans que les Québécois pataugent en français dans un océan anglophone, et pourtant, la langue de Molière prime toujours au Québec. La province est passé au travers des années noires où les Canadiens français étaient souvent traités comme des citoyens de seconde classe. Et le français a survécu. Pourquoi disparaîtrait-il maintenant, alors qu’il est encadré plus que jamais par des lois et par l’Office de la langue française?
L’anglais, encore et toujours
Avec les mutations démographiques que connaît le Québec, la proportion de la population qui parle une langue tierce, c’est-à-dire autre que le français et l’anglais, est maintenant plus importante, à 12,2%, que la proportion de gens qui ont l’anglais comme langue maternelle (8,2%).
Au moment de choisir une langue seconde, c’est encore l’anglais qui gagne d’année en année plus de locuteurs, bien que la langue française attire plus de gens qu’avant l’adoption des lois linguistiques (45,7% pour le français contre 54,3% pour l’anglais). Et pour la première fois en 2006, la proportion des Québécois ayant le français comme langue maternelle a fléchi sous la barre des 80%.
Le français au travail
Trente ans après l’imposition de la loi 101, les grandes entreprises sont en très grande majorité francisées. En 2007, 80,7% des entreprises de 50 employés et plus avaient le français comme langue de travail. Là où le bât blesse, c’est en ce qui concerne la langue parlée au travail dans les petites entreprises.
Pourtant, pour 24,5% des gens qui travaillent sur l’île de Montréal, la principale langue parlée au travail est l’anglais, contre seulement 4,4% des gens qui travaillent hors de la région métropolitaine de Montréal. Doit-on s’en inquiéter?
Trois personnalités se prononcent à http://www.journalmetro.com/linfo/article/350052–allons-nous-encore-parler-francais-au-quebec-dans-50-ans#commentbox