Les «Outgames» sont terminés, mais qu’en reste-t-il sinon ce nom affreux dont on les a affublées, dont tous et toutes nous nous souviendrons.
Mais pourquoi avoir donné à ces jeux ce nom, sinon pour les différencier des jeux «Olympiques», qui sont par essence les jeux de toutes les personnes de quelque sexe que ce soit, alors que les «outgames» sont les jeux des Homosexuels, hommes ou femmes, un qualificatif ou une qualité de citoyenne et de citoyen dont ils (et elles) ne devraient pas voir honte.
Alors pourquoi leur avoir donné ce nom anglais, si ce n’est pour les identifier aux personnes du «3ème sexe» qui les voulaient afin de promouvoir leur cause?
Mais enfin, pourquoi me direz-vous ne pas leur avoir donné un nom plus représentatif des «athlètes» qui y participaient, et de ceux et celles qui les organisaient?
Et pourquoi n’a-t-on pas été capables de leur donner un nom français, alors que ces jeux les représentant, se passaient à Montréal, «deuxième» (sic) ville française du monde?
était-ce la gêne de s’affirmer ou de s’opposer à une majorité de langue anglaise?
Si ce n’était un ou l’autre de ces motifs, serait-ce qu’il n’y a pas chez nous d’homosexuels de langue française, ou en tout cas incapables de s’affirmer d’une culture différente d’une majorité qui s’impose, et qui impose ses volontés?
Si on avait voulu respecter les gens qui les recevaient, les dirigeants de ces «outgames» auraient certainement recherché un nom voulant correspondre à la langue et à la culture des Montréalais et des Québécois que nous sommes.
Si on voulait risquer une accusation reflétant l’insulte que nous, citoyennes et citoyens de langue française avons vécue, on indiquerait à ces gens que nous avons été les victimes d’un racisme qui n’a d’égal que leur manque de respect envers celles et ceux qui les ont accueillis, ce qui est inacceptable en 2006, surtout lorsque les Québécois qui les ont accueillis, sont parmi les citoyens du monde, ceux qui ont le mieux répondu à leurs attentes et à leurs demandes en les reconnaissant et «acceptant» comme ils sont.
Note :
Je refuse le mot tolérance qui ne convient aucunement à la reconnaissance légale et amicale du gouvernement du Québec et de ses concitoyennes et de ses concitoyens. Accepter quelqu’un est beaucoup mieux que le tolérer.
Que faire maintenant que ces jeux sont terminés, sinon essayer de trouver un nom plus respectueux des membres de ce peuple et de cette nation, qui par ses actions a su reconnaître ce que d’autres pays n’ont voulu faire.
Je risquerai un nom qui pourrait peut-être, être accepté et acceptable chez ceux et celles qui souhaitent «franciser» ces fameux «outgames», en suggérant le nom de «Jeux HomOlympiques», ce nom ayant l’avantage de répondre aux besoins d’identification de ceux et celles qui les organisent et/ou qui y participent, ma seule crainte étant, qu’on l’associe au sens péjoratif du mot que je ne voudrais d’aucune façon y voir associé?
Jacques Bergeron
Ahuntsic, Montréal, Métropole du Québec, et 2ème ville de langue française du monde.
jacberger@yahoo.fr
Le 6 août 2006