LE GOUVERNEMENT LIBERAL DOIT CESSER LES VOEUX PIEUX ET FAIRE DE LA
FRANCISATION DES MILIEUX DE TRAVAIL UNE VERITABLE PRIORITE
QUéBEC, le 2 sept. /CNW Telbec/ – «Le constat sans équivoque selon lequel le
français n’est pas encore la langue normale et habituelle au travail au Québec
est préoccupant. Le gouvernement libéral doit donc déployer sans tarder des
efforts accrus afin de soutenir la francisation de nos entreprises et de nos
travailleurs». C’est en ces termes qu’a réagi le député de Saint-Hyacinthe et
porte-parole de l’opposition officielle en matière de langue, M. Léandre Dion,
au dépôt d’un avis du Conseil de la langue française.
Pour le député, tout comme d’ailleurs pour le Conseil supérieur, il est clair
que l’Office de la langue française peut jouer un rôle accru en matière de
promotion du français comme langue de travail si toutefois on lui en donne les
moyens. Il rappelle que depuis son arrivée au pouvoir, le Parti libéral a
préféré geler les budgets de l’Office. «Sans ressource supplémentaire, comment
peut-on faire de la francisation des milieux de travail une priorité, comme le
prétend fièrement la ministre Beauchamp? Comment, par ailleurs, expliquer le
congédiement surprise de la présidente de l’Office, Mme Nicole René, pour qui la
francisation des entreprises constituait justement une priorité?», s’est
interrogé M. Dion.
Le député presse le gouvernement de donner suite aux recommandations du
Conseil supérieur de la langue française, que ce soit par la mise sur pied de
stratégies de francisation complémentaires à la certification pour les grandes
et les petites entreprises, la revitalisation des comités de francisation dans
les entreprises, le développement d’outils de travail en français ou la
formation linguistique des immigrants allophones.
«En clair, le gouvernement doit jouer un rôle exemplaire, non seulement dans
la parole, mais dans l’action, au lieu de tendre à faire du français une langue
de second ordre. A cet égard, rappelons-nous simplement l’inconcevable
diminution des budgets dévolus à la francisation des immigrants l’an dernier, ou
encore la bourde commise au printemps quand le gouvernement a enfreint sa propre
loi en distribuant massivement la version anglaise de son document Réaliser le
Québec de demain. De tels gestes n’ont pas leur place dans un Etat où le
français est et doit demeurer la langue commune», a conclu M. Dion.