SOMMET DE LA FRANCOPHONIE AU QUÉBEC EN 2008

La tenue, à Québec, du Sommet francophone de 2008 était virtuellement
acquise. Ce qui ne l’était pas, c’était qu’on puisse en faire officiellement
l’annonce dès maintenant au Burkina Faso.

à la veille de l’ouverture du dixième Sommet de la francophonie, cette
confirmation paraît dans le sac. Le premier ministre Charest s’est en effet dit
confiant, hier soir, que la tenue de la réunion dans la Vieille capitale,
coïncidant avec le 400e anniversaire de la fondation de Québec, puisse être
officialisée. Normalement la francophonie se limite à annoncer sa prochaine
réunion -celle de 2006 à Bucarest en l’occurrence, «mais ce n’est pas une règle
absolue», a dit M. Charest.

Outre le traitement accéléré de ce dossier, le passage de la délégation
québécoise à Ouagadougou fut également l’occasion hier de mettre en lumière la
coopération québécoise en faveur du Burkina Faso, le pays hôte qui est aussi
l’un des plus pauvres du monde.

En matinée, le premier ministre Charest a inauguré un «cyber-centre» au lycée
Notre-Dame Kolgoh Naaba, une école de filles, répondant de bon gré aux questions
des fillettes entassées à plus de 50 par classes.

L’Internet, devenu si courant au Québec, est encore un service très rare et
coûteux au Burkina, d’expliquer l’évêque Jean Marie Campaore. Le cybercentre
«arrive à point pour informer et former», a-t-il relevé. Le Québec a accepté de
payer la note pour une soixantaine d’ordinateurs qui seront répartis dans 12
cybercentres, surtout dans des écoles mais aussi dans des salles communautaires
et des radios indépendantes.

Par la suite, dans l’air brûlant du midi, M. Charest a participé à une longue
cérémonie à ciel ouvert, posant la première pierre d’un premier chapiteau de
Cirque du monde en Afrique, un programme cofinancé par le Cirque du Soleil, dans
lequel Québec injecte 400000$. Dans un quartier populaire de Ouagadougou, des
moniteurs inculqueront la discipline nécessaire aux métiers du cirque à environ
700 jeunes de la rue.

Financée par l’ACDI, Desjardins vient par ailleurs apporter son expertise au
réseau d’une centaine de caisses populaires qui sont apparues au Burkina Faso
depuis 1974, calquées sur celles du Québec. Leurs actifs sont actuellement de 78
millions. Sans ces caisses les gens démunis n’auraient pas accès à un compte de
banque, explique Anne Gaboury, présidente de Développement international
Desjardins.

Source:

http://www.cyberpresse.ca/actualites/article/article_complet.php?


path=/actualites/article/1,63,0,112004,851861.php&skip_inter=1

(Le 26 novembre 2004)

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