Le 21 juin, M. Trichet, président de la Banque centrale européenne,
intervenait à la tribune de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.
Alors qu’il commençait à faire son exposé en anglais, le député français
François Loncle (PS) se leva pour dénoncer l’abandon du français (2e langue
officielle du Conseil de l’Europe) par M. Trichet et entreprit de quitter
l’hémicycle*. Il fut aussitôt suivi par le député Rudy Salles (UDF) puis par
quatre autres parlementaires français : Pierre Golberg (PC), Jacques Legendre
(UMP), Jean-Marie Geveaux (UMP), et Bernard Schreiner (UMP).
Nous saluons cette attitude ferme et responsable de nos parlementaires pour
dénoncer l’invasion croissante de la langue anglaise dans les institutions
européennes et pour fustiger la "trahison" linguistique de M. Trichet. Nous nous
félicitons de constater que cette mobilisation pour la langue française a fait
fi des clivages partisans.
Un communiqué de presse** a été signé par les six parlementaires auxquels se
sont joints trois autres délégués, absents à cette séance, mais solidaires de
leurs confrères.
Notre association fera connaître sa satisfaction aux parlementaires et leur
transmettra ses félicitations.
Si vous souhaitez faire de même, vous pouvez envoyer un message au président
de la délégation, M. Bernard Schreiner, à l’adresse de la délégation :
conseil-europe@assemblée-nationale.fr
Marceau Déchamps
vice-Président
Défense de la langue française
* voir page :
http://assembly.coe.int/Mainf.asp?link=http%3A%2F%2Fassembly.coe.int%2
FDocuments%2FRecords%2F2004-3%2FF%2F0406211500F.htm (point 14)
** voir page :
http://www.assemblee-nat.fr/international/conseil-europe/communiques.asp
(Le 1er juillet 2004)