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MONDIALISATION

MONDIALISATION
Jacques Chirac appelle à une alliance des pays de tradition latine.

Le Président français Jacques Chirac a appelé à une "alliance"
des "communautés linguistiques de tradition latine" pour mieux
résister à la suprématie de l’anglais, en ouvrant mardi à la Sorbonne un
colloque sur défis de la mondialisation".

"Face à la puissance d’un système dominant, il appartient aux autres
de se réunir et de rassembler leurs forces, pour restaurer l’égalité des
chances et faire entendre leur voix", a lancé le chef d’Etat français aux
participants francophones, hispanophones et lusophones.

Selon M. Chirac, qui refuse de faire de la création "un produit comme
les autres", "il revient à l’Etat (…) d’aider la production et
l’exportation culturelles qui, lorsqu’elles empruntent la voie de la création
originale et naissent d’une autre langue que l’anglais, ne franchissent pas
aisément le seuil de la rentabilité".

Jacques Chirac a invité les italophones de l’Union latine à rejoindre dans
cette croisade l’organisation de la Francophonie, la Communauté des pays de
Langue portugaise (CLP) et les deux organisations hispanophones des Etats
ibéro-américains (OEI) et du Sommet ibéro-américain (SECIB).

"A travers nos cinq organisations, 79 Etats et gouvernements, de tous
les continents, représentant 1,2 milliard de femmes et d’hommes, témoignent de
leur volonté de rester eux-mêmes, de mettre la mondialisation à leur main, de
peser de tout leur poids politique, économique, démographique", a-t-il
proclamé.

Concrètement, Jacques Chirac a préconisé une action concertée à l’ONU de
ces cinq organisations sur "des projets communs".

"Décidons par exemple que nos pays, ratifiant ensemble le statut de la
Cour pénale internationale, provoqueront dès 2002 son entrée en
vigueur", a-t-il proposé.

Il a appelé à une action commune en faveur des "civilisations
premières", aujourd’hui "menacées d’extinction" et dont le sort
préoccupe les Nations Unies: "unissons-nous pour faire adopter par l’ONU
cette déclaration des droits des peuples premiers qui n’a que trop
tardé."

Défendant "le principe du multilinguisme dans la société
internationale", il a invité ses partenaires à "investir massivement
les réseaux de l’information" et a suggéré "la création d’un
portail des cultures latines sur internet".

Il a enfin souhaité que l’UNESCO reconnaisse solennellement le "droit
à la diversité culturelle" par "une déclaration universelle qui en
constituera l’acte fondateur". PARIS, 20 mars (AFP)

(Ce texte nous a été communiqué par notre correspondant cyrano@aqua.ocn.ne.jp)

(Le 21 mars 2001)


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