La paix ! s.v.p.
Bien que le post-scriptum de mon texte annonçant que je ne
solliciterai pas linvestiture du Parti Québécois dans la circonscription de
Mercier spécifiait que je naccorderais aucune entrevue en marge des récents
événements, je continue dêtre lobjet de sollicitations.
J’ai besoin de recul pour m’éloigner de l’écume des jours et
des frissons de l’actualité afin d’analyser la tête froide les avatars d’une
affaire qui a mis en cause la première de nos libertés: celle de dire et de
nommer les choses dans une société démocratique sans que la censure de la
niaise rectitude politique vous jette dans la géhenne de la honte et du
discrédit. Il me faut également étudier les voies et moyens par lesquels je
pourrais obtenir réparation des torts qui m’ont été causés par le vote de
blâme irréfléchi et irresponsable de l’Assemblé nationale. Je dois donner du
temps au temps pour me retrouver dans les arcanes dune affaire dont certains
éléments restent encore à mes yeux, obscurs et indéchiffrables.
Yves Michaud
Montréal, le 16 janvier 2001
Pour publication et diffusion, dans lespoir que je puisse
reposer momentanément en paix !