Témoignage d’un ex-enquêteur du CLO, une « organisation qui dessert tellement mal les citoyens de langue maternelle française. »
J’ai travaillé pendant sept ans – de 2013 à 2020 – comme enquêteur au Commissariat aux langues officielles (CLO).
Je conviens que le délai dans le traitement des plaintes de M. Stefan Allinger est intolérable – je dirais même scandaleux – mais seulement dans le monde habité par des personnes raisonnables et sensées. Toutefois, dans le monde du CLO, une attente à n’en plus finir pour compléter une enquête et ensuite informer le plaignant du résultat est tout à fait habituel et courant dans cette organisation qui dessert tellement mal les citoyens de langue maternelle française.
Ça se passait de cette façon quand je travaillais au CLO et je constate que rien n’a évolué dans cette organisation depuis mon départ. La seule chose qui change sont les enquêteurs qui se succèdent à un rythme effarant.
Quand un individu souhaite porter plainte au CLO, il doit s’armer de patience mais surtout de beaucoup de courage. L’exercice n’est pas pour ceux qui n’ont pas une épine dorsale bien solide. Dans ce pays, il y a malheureusement un prix très élevé à payer pour les francophones qui réclament que leurs droits linguistiques soient respectés.
Conrad Tittley
Gatineau (Québec)
Un septuagénaire souverainiste