On va faire des Québécois des sous-hommes !
Disons-le tout net : si le gouvernement Charest met en marche le processus d’enseigner tout en anglais pendant six mois en 6e année, il va commencer à fabriquer des sous-hommes avec nos jeunes Québécois !
On a trop vu de jeunes francophones des groupes minoritaires hors du Québec : obligés d’apprendre la moitié des matières dans une autre langue que la leur, ils en arrivent à ne pas vraiment apprendre LEUR langue… Ils n’en ont plus le goût ! Leur culture fout le camp.
Ils n’achètent pas de livres ou de journaux français; ils n’écoutent que les programmes anglais… Et ils se parlent bien plus entre eux dans l’autre langue, ça fait tellement chic ! Culturellement, ils sont assimilés à l’autre ! Ils ne sont plus des vrais francophones, ni encore des vrais anglophones. Des sous-hommes au plan culturel.
Mais même s’ils réussissent à bien apprendre l’anglais, les employeurs, anglophones pour la plupart, les attendant dans le détour : pas de bons emplois pour les frenchies ! Ils deviennent des sous-hommes là aussi.
Veut-on défavoriser nos jeunes à ce point ?
Venons-en au fond des choses. Il n’est pas vrai que tous les humains peuvent apprendre deux langues parfaitement. Seuls 10 à 20 % peuvent le faire sans nuire à leur culture. Les autres n’apprennent bien ni leur propre langue ni l’autre langue imposée. C’est du temps et de l’argent perdus.
Tout le monde le dit : de nos jours encore, après 150 ans d’instruction publique, 35 % des gens sont analphabètes au point de ne pouvoir se débrouiller… et 30 % des élèves décrochent au secondaire…
D’où vient cette folie de vouloir imposer une deuxième langue alors qu’on n’apprend pas bien la première ? L’anglais au Québec n’est requis que pour 15 à 20 % des gens. Et si la loi 101 était appliquée, ce serait encore moins.
Soyons donc fiers de ce que nous sommes : un peuple qui a réalisé et qui réalise encore de grandes choses dans SA langue et grâce à SA langue !
Onil Perrier
Franco-ontarien de naissance