Il existe un vieux pays, entouré de grandes mers et d’océans rugissants
Parcouru de montagnes, de bois, de forêts, de lacs, et fleuves géants
Où les plaines si vastes, noient l’homme et sa mémoire en tourments
Dans des déluges de vents, de froid de chaud, aux noirs firmaments.
Partout dans ses contours, ce pays est cerné, d’un grand chemin pavé
Des falaises de l’est, rudes, jusqu’aux confins de l’Ouest ensoleillé
Chemin pavé d’épreuves, de heurts, de pleurs et de lys en beautés
Penchés sur leur destin, faisant face aux rosiers,que le vent a semé.
Les lys en majesté, ont tracé le chemin, à leur sueur à leur sang sacrifiés
Ils sont venus premiers, ont marché, exploré, semé fraternité
Dans les contours houleux, ont planté leur bonté,et sacré les dangers
Ce sont eux qui ont tracé les courbes et les contours en grande majesté.
Mais les Roses splendides, éclatant leurs pétales au rouge sang carmin
Venues de par les mers, sans crier gare, ont franchi le grand chemin
Se sont installées sur les bords opposés, colonisant tous les recoins
Les lys bleus, les lys blancs, les lys rouges, pleurèrent en grand chagrin.
Mais tenaces, et décidés, jamais Rose ne put tuer les lys déterminés
Sur les traces de Dugas et de Cartier ont travaillé avec force et prospéré,
Et quand le soir venu, le chemineau boiteux emprunte la tracée
Il entend sous son pas résonner la gloire de ses aïeux glorifiés.
N’entends tu pas derrière les portes refermées, la plainte de vols éhontés
D’une histoire réécrite, nos gloires oubliées, nos aïeux négligés
D’un mensonge organisé, d’une culture malmenée, piètre procédés
D’une roseraie piquante aux épines acérées,et trop déterminées
Ho Lys beau et grand, soit fier de ton chemin tracé dans la beauté
Tu sais que là où est la volonté il y aura un chemin de lys bordé
Pour toi viendra le jour, ou tes jardins secrets, ouverts à la clarté
Inonderont en fin dans un sublime amour, les lys retrouvés…
MICHEL LACAUX