EN FRANÇAIS SEULEMENT

En français seulemement et bilingue exceptionnellement et temporairement

Je suis en affaire à Montréal depuis très longtemps.  Mes clients,  collaborateurs, compétiteurs, fournisseurs,  etc.,  qui acceptaient volontiers de me parler en français depuis toutes ces années,  le font de moins en moins.  Le temps du  ‘’folklore’’  est de plus en plus révolue.  On a plus la  ‘’patience’’  pour ça maintenant.  On arrive lentement,  et pas si lentement que ça,  et surement  ‘’sur terre’’,  et on parle anglais.  Tout le monde se comprend en anglais,  vous comprendrez …

De toute façon,  le francophone est un  ‘’loser’’.  C’est un locataire, un employé, un client, un banlieusard,  un socialiste,  un naïf,  un vertueux,  etc.  Et,  les québécois francophones qui sont d’affaire,  parlent tous en anglais,  volontiers.  Alors à quoi bon parler français.

En plus,  tout ce qui est francophone ne  ‘’marche’’ pas.  Le francophone conteste tout au nom de l’écologie,  de la démocratie,  de la justice sociale,  etc.  Rien ne se fait en français.  Rien ne se construit en français. Tout est toujours contesté,  on a jamais les budgets,  tout vire en queue de poisson,  tout est toujours négatif,  tout est toujours mal en français,  tout doit être toujours concerté jusqu’à une impossible unanimité en français;  donc,  rien ne se décide,  rien ne se fait.   …    Fuck that;  comme dirait l’autre.  Fuck that.

La langue française se meurt à Montréal et au Québec beaucoup plus rapidement que Messieurs Pierre, Jean, Jacques peuvent se l’imaginer dans le pire de leurs scénarios.  Si la tendance se maintient,  comme dirait l’autre,  c’est quelques années.  4 ou 5 ans,  et le français aura perdu toute réelle importance sur le territoire du Québec.  Maximum 4 ou 5 ans.

Il y a donc un sacré bon coup de barre à donner.  Un sacré bon coup de barre;  et tout de suite.

Le sentiment nationaliste québécois francophone doit ressusciter immédiatement.  On doit immédiatement dissocier nationaliste québécois et séparatiste.  Ce sont deux choses distinctes et ils doivent rester distinctes.   Le drapeau bleu du Québec  doit être synonyme de Québec francophone et fier, et fort, et beau, et prospère, et jeune, et d’avenir.     Et,  non synonyme nécessairement de séparation du Québec;  bien que non exclus,   très loin de là.

Sortons massivement nos drapeaux bleus,  et soyons fier,  soyons jeunes,  soyons dynamique.  Aussi,  soyons financièrement riche;  sans délaisser nos belles valeurs humanitaires.  Et,  faisons-le maintenant. Maintenant,  et en français.

Le temps de l’anglais ou du bilinguisme institutionnalisé doit maintenant et immédiatement cesser.  Tout doit devenir unilingue français,  et dans quelques cas seulement,  sur demande,  et pour un certain temps,  on peut accepter du bilinguisme avec prédominance du français.

Et,  je dis tout.

Le compte de téléphone doit être unilingue français,  et sur demande,  pour quelques mois,  il peut être envoyé bilingue avec prédominance du français.  Après ces quelques mois,  il y a retour automatique à l’unilinguisme français.  Pour retourner au bilinguisme,  la personne doit faire une autre demande.  Il recevra encore pour quelques mois un compte bilingue,  et il y aura retour automatique au français au bout de quelques mois;  et ainsi de suite.

Cette logique doit s’appliquer pour tout au Québec.  Absolument tout.  Journaux,  radio, télévision, écoles,  universités,  etc.  Quelques-uns pourront opérer bilingue avec prédominance du français,   mais ils devront régulièrement demander et justifier la nécessité de ne pas opérer en français seulement,  et une permission spéciale leurs sera accordé si jugé nécessaire.  Ceci n’exclut pas un excellent apprentissage de la langue anglaise dans les écoles unilingues francophones.

Clavier d’ordinateurs en français seulement.  Sites internet en français seulement.  On aura l’option de choisir bilingue avec prédominance du français;  mais cette option sera temporaire,  et le site aura toujours tendance  à retourner automatique à unilingue français.

Le code civil du Québec,  en français seulement.  Les tribunaux en français,  ou exceptionnellement bilingue si nécessaire,  et que le client en fait la demande à chaque fois.

Documents notariés,  jugements de cours,  en français seulement.  Le client pourra avoir une copie bilingue s’il le désire,  mais il devra amener sa copie unilingue française à un service accrédité par le gouvernement et payer pour avoir une copie bilingue avec prédominance du français.

Affichage en français partout.  Pas d’exceptions.

Toutes les raisons sociales des compagnies anglophones devront enregistrer  un nom de compagnie en  français et devront obligatoirement utiliser ce nom francophone. La raison sociale ne pourra pas être utilisée au Québec si elle n’est pas francophone.

Les répondeurs automatiques de téléphones,  en français seulement.  On aura l’option après avoir écouté tout le message en français de passer à un message bilingue.  On aura aucunement l’option de passer directement à bilingue.

Voilà.   On commence immédiatement. Ça urge.  Ça urge.

Jacques Lafond

Nous avons besoin de vous

Contribuez à Impératif français en faisant un don ou en devenant membre !