Je ne peux pas être en colère!!!
L’occasion est trop belle. Il faut en profiter pour démontrer le besoin toujours criant de prendre nos responsabilités en main.
Nous n’avons pas perdu une bataille sur les Plaines d’Abraham. Ce sont les Français qui l’ont perdue. Parce que Montcalm n’a pas compris que ses troupes avaient besoin de repos après leur course pour rejoindre Québec. Par la suite, la France nous a abandonnés parce qu’elle n’y voyait plus son intérêt.
Nous sommes toujours perdants quand nous laissons les autres agir à notre place. En 1760, on s’est trop fié aux Français pour nous défendre. Nos propres miliciens auraient pu nous défendre avec plus de succès si on les avait laissé faire. Ils l’ont prouvé en repoussant l’invasion de l’armée américaine, plus tard, avec une technique de combat mieux appropriée et plus intelligente.
Depuis, on a collectivement abandonné toute initiative pour reprendre en main notre destinée.
Les exemples ne manquent pas qui démontrent que nous sommes perdants quand nous laissons les autres nous gouverner à notre place. L’exemple le plus récent est celui de la diminution de la péréquation que nous impose le gouvernement fédéral. Pourtant nous envoyons des sommes colossales à Ottawa. Nous aidons les banques, l’industrie pétrolière de l’Ouest et l’industrie nucléaire de l’Ontario à coups de milliards, alors que l’aide pour nos travailleurs et nos entreprises se fait toujours attendre.
Le Parti Québécois a déjà démontré que la somme des salaires versés et des dépenses faites par le gouvernement fédéral au Québec est inférieure au pourcentage de notre population par rapport à la population canadienne totale. Autrement dit, nous ne recevons pas notre juste part de la somme des taxes et des impôts que nous versons à Ottawa. Ensuite, le gouvernement fédéral prétend qu’il nous fait la charité en nous accordant de la péréquation alors que cet argent, c’est le nôtre.
La dignité du Québec est mise à rude épreuve. On nous dit que nous sommes paresseux, que nous n’avons pas les moyens de faire notre indépendance. Il est temps de retrouver notre fierté et de prouver que nous sommes assez grands pour nous occuper de nous-mêmes.
Cette fichue reconstitution de la bataille de 1759 nous en donne l’occasion. Nous devrions y être présents et faire connaître sur toutes les tribunes le besoin criant de reprendre en main nos responsabilités et de faire notre indépendance. (Faire circuler en grand nombre un petit dépliant serait aussi utile)
Simplement protester est insuffisant. Un peu de pédagogie pourrait avoir un meilleur effet. C’est un moment extraordinaire pour parler d’indépendance.
André Kahlé
Brossard