Re: « Le français à Montréal: 90 % des francophones sont inquiets »
Il semblerait donc que l’espace économique, la démographie et l’espace public francophone sont tous en retrait pour les Montréalais. « Been there, done that and got the T-Shirt » comme on dit par chez moi après 30 ans dans l’Ouest canadien.
Vous devriez pourtant bien comprendre comment le bilinguisme a agi comme cheval de Troie en Louisiane, dans tout l’Ouest canadien, en Ontario (&tous les grands centres du RdC) ainsi que dans la grande Acadie. La loi de l’entropie linguistique devrait pourtant être bien comprise. Ne répétez pas nos erreurs. Alors si le bilinguisme est « inévitable », apprenez de meilleures règles d’engagement linguistique dans *vos* espaces publics et même privés. Exigez des réformes de la Loi des langues officielles. Le déni et l’auto-flagellation n’aideront pas. Il ne nous a pas aidé.
Le bilinguisme *doit* servir la promotion du français et non celle de l’anglais. Si un anglophone s’adresse à vous au Québec en anglais, répondez lui poliment en français, humour aidant. Si un anglophone s’adresse à vous en français, répondez lui de grâce en français et encouragez le en français. Ce n’est certes pas l’occasion de « pratiquer votre anglais » devant un anglo sympa qui ne communique pas à votre vitesse. Et ne pensez surtout pas que l’État soit capable à lui seul de réglementer votre environnement linguistique. Apprenez de nos erreurs ou dites adieu au français en Amérique! Parce que le prochain message sera un bye-bye…
De la part d’un francophone de Vancouver tout autant inquiet
Réjean Beaulieu, Vancouver
Le Canard Réincarné
Lorsque la fiction se mêle avec la réalité en milieu minoritaire