Depuis quelques années, des auteurs-compositeurs francophones du Québec se lancent dans l’aventure de la chanson en nous sortant un premier album en anglais. Je pense ici, entre autres, à Pascale Picard, une jeune artiste de talent qui a décidé de faire carrière en anglais. Son groupe s’appelle le Pascale Picard Band. Yes madame! Que dire de Simple Plan, des «ti-boys» francophones du Québec qui ont beaucoup de succès partout dans le monde en ne chantant qu’en anglais. Tant mieux pour eux.
Nous avons vu aussi dernièrement nos Garou, Gregory Charles et Nicolas Ciccone nous proposer leurs albums anglophones. Alors, il semble bien que la tentation de chanter et d’écrire en anglais devienne de plus en plus une obsession pour certains de nos artistes de la chanson. Tentation de faire carrière sur la scène internationale en chantant en anglais et, ce faisant, de rejoindre un plus grand public?
Imaginons Léonard Cohen à ses débuts nous sortir un album en français en espérant conquérir le Québec, la France ou toute la francophonie. Léonard Cohen est né à Montréal et chante dans sa langue maternelle avec élégance et génie. Elle est sans doute là, la différence. Et Cohen est célébré aussi bien à Londres qu’à Paris.
Les francophones qui chantent en anglais dans le seul but se faire voir par le plus grand nombre, ne mérite pas d’être encouragés. La chanson est un art qu’il faut respecter.
Yvan Giguère,
Fondateur de la Journée de l’Hymne au printemps
et du Concours national de paroliers de langue française,
www.journeehymneprintemps.qc.ca