J’ai pensé que la fin de mon billet sur le vote électronique vous
intéresserait. Même le français en a parfois pris pour son rhume le 6
novembre 2005.
Michel Monette, mimonette@videotron.ca
Mon premier vote électronique : 45 minutes dattente
lundi 7 novembre 2005.
Je me suis présenté à 10h 05 à la section de vote 423, du district
électoral 26 de la Ville de Québec. Jen suis ressorti à 10h 50. Longue file
dattente donc, pour ce premier vote électronique.Pendant que jattendais, un électeur qui sortait a dit à une connaissance
quil avait dû recommencer son vote, parce que sa carte (une carte à puce qui
contient le bulletin de vote électronique) ne fonctionnait pas.Un membre du personnel électoral, qui était à laccueil, ma expliqué que
cet électeur avait mis ses doigts sur la puce de la première carte, ce qui
lavait rendue inopérante. Il a ajouté quils lui avaient donné une deuxième
carte, et que la première avait été aussitôt jetée.Jetée où ? Jimagine que toutes les cartes rejetées sont conservées pour
vérification finale après la fermeture des sections de vote.Cest à peu près tout ce que jai pu savoir, sinon quun autre membre du
personnel électoral (celui qui met la carte à puce dans la machine) ma dit
que les machines "sont plus fiables que le vote papier".Plus fiables en quoi, sil-vous-plaît ?
Jespère que le président des élections de ma ville va répondre aux
questions que jai posées il y a quelques jours (voir mon billet
Le doute demeure entier sur le vote électronique).Je nai aucun doute sur limpartialité ni sur le professionnalisme du
personnel électoral. Jen ai toutefois toujours sur la sécurité et la
fiabilité des machines.Je trouve aussi que le personnel est drôlement proche de lélecteur
lorsquil exerce son droit de vote.Nous sommes loin du bon vieil isoloir.
Le vote électronique à la ville de Québec est simple ; il comporte
néammoins une difficulté à ne pas négliger : si un électeur se trompe, il doit
peser à nouveau sur le bouton correspondant à son choix, ce qui lannule, puis
reprendre son vote. Pour bien des personnes âgées, ce nest pas là une
opération si simple quelle en a lair à première vue.La fin du processus ma aussi étonné. Après avoir pesé sur un gros bouton
rouge, pouf ! Plus rien à lécran (pas très lisible dailleurs, cet écran).
Aucun message du genre « Votre vote a été correctement enregistré par la
machine. Merci et au plaisir de vous revoir dans quatre ans. »Rien, vous dis-je. Le vide. écran mort.
Au guichet automatique de ma caisse populaire, jai au moins droit à un mot
de remerciement quand je retire ma carte.Jaurais aussi préféré que la machine me demande de confirmer mes choix,
pour les deux candidats que javais préalablement choisis aux postes de maire
de ma ville et de conseiller de mon district, avant que lécran ne séteigne.Zut ! En écrivant au masculin, je viens de vous avouer que je nai pas voté
pour la seule candidate à la mairie !En bon démocrate que je suis, je lui souhaite tout de même la meilleure des
chances.Petite observation pour lOffice
québécois de la langue française : après linsertion de sa carte par le
personnel électoral dans la machine, une amie a vu apparaître un texte en
anglais, expliquant quune erreur était survenue et quil lui fallait peser
sur le gros bouton rouge pour annuler le tout, puis recommencer. En
anglais, vous dis-je.Oups, gros bug linguistique.
Mon impertinence envers le mariage démocratie et nouvelles technologies ne
sarrête pas ici. Jai créé un nouveau blog pour suivre ce couple aux allures
parfois louches : Techmocr@tie inc.
Article rédigé par Michel Monette