HISTOIRE DES DRAPEAUX QUÉBÉCOIS: DU TRICOLORE CANADIEN AU FLEURDELISÉ QUÉBÉCOIS
Luc Bouvier, professeur au Collège de l’Outaouais
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IV VERS LE FLEURDELISÉ
IV.1 Introduction
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la campagne en faveur d’un drapeau québécois reprend de plus belle. Par rapport à celle du début du siècle qui permit l’éclosion de plusieurs projets de drapeau distinctif pour les Canadiens français, celle qui s’ouvre avec la fin de la guerre est marquée par un consensus autour du drapeau à privilégier: la majorité opte pour le fleurdelisé. Même l’absence du Sacré-Coeur ne soulève plus de vagues au sein du clergé québécois. Dans une lettre à Anatole Vanier du 3 mai 1947, René Chaloult signale qu’à son grand soulagement, «la Fédération des oeuvres de charité de Montréal [lui] a écrit qu’elle acceptait la formule du fleurdelisé "avec ou sans Sacré-Coeur"(74)». La querelle se concentre tout simplement sur l’opportunité, pour le Québec, de se donner un drapeau distinctif. La campagne va porter sur deux fronts: le front législatif, alors que René Chaloult va parrainer des résolutions à la législature provinciale, et le front promotionnel, grâce à diverses sociétés dont l’Ordre de Jacques-Cartier, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et les Jeunes laurentiens (Jeunesses laurentiennes).
IV.2 Le front promotionnel
La première tentative de créer un organisme de promotion du fleurdelisé date de mars 1936. Sous le nom de Ligue de propagande du drapeau des Canadiens français, se cache Thérien Frères limitée, qui espère ainsi ne pas «donner naissance à certaines discussions qui seraient de nature à nuire au mouvement et à nous causer un certain préjudice(75)». La Ligue d’action nationale, donc l’Action nationale, à l’origine du mouvement en faveur du fleurdelisé, accepte de parrainer le nouveau comité(76). Mais c’est en 1939 avec le Comité du drapeau Carillon-fleurdelisé, dont le secrétaire est Roland Chapleau, que la campagne prend son envol. En novembre 1939, le Comité offre, en plus des drapeaux, des banderoles, buvards, cartes de bonne année, cartes postales, coussins, décalqueurs, écussons, enveloppes, insignes, mouchoirs, photographies, plaques, tablettes, timbres, cartes (Promesse de fidélité, Nos traditions) aux couleurs du fleurdelisé. Dans une circulaire du 29 juillet 1940, le Comité du drapeau Carillon-fleurdelisé a transformé son nom en celui de Comité du drapeau. Il prend finalement le nom de Comité de propagande du drapeau dans une circulaire du 26 février 1945 alors que le notaire Michel-E. Robillard en est le secrétaire. La mort d’Orphir Robert, âme dirigeante du Comité, oblige les Jeunes laurentiens et Rosaire Morin à le prendre en charge. Sous le nom de l’agence Dollard, le Comité de propagande du drapeau offre, dans une circulaire du 7 février 1947, drapeaux, buvards, décalqueurs, enveloppes, mouchoirs, insignes, photographies, plaques, promesse de fidélité, timbres, tablettes. Quant à la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, qui avait entrepris des démarches en vue de l’obtention des droits d’auteur du drapeau, elle fait la promotion du fleurdelisé par l’entremise de l’Agence Duvernay qui, dans une circulaire du 22 janvier 1943, offre drapeaux, insignes, décalqueurs, banderoles, plaques, buvards, enveloppes, timbres(77). Derrière ces comités, trois sociétés agissent : l’Ordre de Jacques-Cartier, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et les Jeunes laurentiens.
IV.3 L’Ordre de Jacques-Cartier
L’implication de l’Ordre de Jacques-Cartier est indéniable et, à plusieurs reprises, René Chaloult le reconnaîtra, entre autres lors du Congrès anniversaire de l’Ordre en 1953. Lors d’une plénière qu’il préside, il affirme: «Je me réjouis d’apercevoir à ma droite le drapeau de la province de Québec, votre drapeau! Je dis votre drapeau en effet, parce que c’est vous qui l’avez donné à la province de Québec. Il y avait des résistances et des résistances nombreuses: c’était le drapeau des séparatistes, le drapeau nationaliste et le drapeau de la ligue rouge, de l’abbé Groulx(78)». T.-Damien Bouchard, farouche adversaire de l’Ordre, reconnaît la présence de ce dernier dans la campagne en faveur du fleurdelisé : «Les récents événements indiquent que, plus que jamais, l’underground [lire l’Ordre] est à l’oeuvre». Selon lui, la promotion du fleurdelisé camoufle des visées séparatistes. «M. Chaloult, en soulevant la question de l’établissement d’un drapeau pour la province qu’il a décrite, lui aussi, par les mots état français, démontre que les menées séparatistes sont encore en pleine activité(79)».
Dans Une société secrète: l’Ordre de Jacques Cartier, G.-Raymond Laliberté souligne que la campagne en faveur du fleurdelisé a représenté et représente aux yeux des membres de l’Ordre l’un de ses «bons coups». La première implication de l’Ordre dans le dossier remonte à 1939. Dans une circulaire datée de novembre 1939 du Comité du drapeau Carillon-fleurdelisé et adressée à toutes les commanderies locales (XCC) du Canada, Roland Chapleau rappelle que «[l]ors du dernier congrès à Ottawa un voeu a été adopté pour que le drapeau CARILLON-FLEURDELISé soit mis en évidence dans tout le Canada(80)». La promotion du fleurdelisé fait partie du programme de l’Ordre pour l’année 1942. En novembre 1946, Rosaire Morin, président des Jeunes laurentiens, demande à la chancellerie (CX) de l’Ordre de Jacques Cartier la publication de deux circulaires: la première, à paraître immédiatement, «consisterait en un mot d’ordre précis dans lequel on ferait connaître l’origine, l’historique et le sens de notre fleurdelisé» et la deuxième, à paraître en février 1947, «demanderait aux membres de propager dans toutes les paroisses notre drapeau national et de le faire arborer fièrement dans toutes les manifestations». La CX accepte et la circulaire générale no 473 du 3 mars 1947 reprend à son compte les deux demandes des Jeunes laurentiens: explication du drapeau et propagation(81). Le 11 décembre 1947, en prévision de la discussion sur la motion Chaloult qui doit se tenir le 21 janvier 1948, le secrétaire de la CX veut intensifier la campagne en faveur du drapeau provincial. Il fait parvenir aux commanderies locales du Québec (XC) un mot d’ordre qui marque le départ de la troisième phase(82) de la campagne en faveur du fleurdelisé et qui consiste à «faire adopter des résolutions par le plus grand nombre possible de corps publics, conseils municipaux, conseils de comté, associations de tout genre, d’obtenir l’appui de la presse, spécialement de la presse rurale, en faveur de l’adoption du fleurdelisé(83)».
IV.4 Le front législatif
Dans Fridolinons 44 intitulé La Conférence du rire (Conférence de Québec), Fridolin-Gratien Gélinas dans le rôle de King s’écrie: «Oui, luttons pour la défense de notre drapeau». John Bouboule (Churchill) lui fait remarquer que ce n’est pas le sien. King-Fridolin réplique: «Luttons alors pour notre unité nationale!». L’oncle Sam (Roosevelt) lui signale que cette unité est tout aussi inexistante que son drapeau. La question du drapeau est une boîte de Pandore que King hésite à ouvrir quand la demande vient des francophones. Ainsi le 9 juin 1943, il élude les deux questions du député de Québec-Montmorency, M. Wilfrid Lacroix: l’Union Jack, drapeau de l’Angleterre, est-il celui du Canada et le gouvernement a-t-il l’intention de doter le Canada d’un drapeau distinctif? Quand, le 11 août 1944, l’anglophone John Diefenbaker s’intéresse à la question, King prend la chose au sérieux et se dit favorable à l’adoption d’un drapeau distinctif pour le Canada. Le 24 novembre 1945, le gouvernement fédéral institue un comité parlementaire «dans le but de faire étude et rapport sur un motif approprié» pour le drapeau canadien. Le 27 février 1946, l’assemblée législative du Québec adopte à l’unanimité une proposition qui «prie le comité parlementaire fédéral de choisir un drapeau véritablement canadien, c’est-à-dire un drapeau qui exclut tout signe de servage, de colonialisme et que peut arborer fièrement tout Canadien sans distinction d’origine»,
Attendu que M. Louis-Stephen St-Laurent, en sa qualité de ministre de la Couronne et de mandataire du Québec, a déclaré, au cours du débat, qu’il serait «bien surpris et bien déçu» si le Comité ne recommandait pas l’inclusion de l’Union Jack dans le dessin du drapeau;
Attendu que ces sentiments n’expriment pas ceux du peuple canadien-français, cofondateur du pays et représentant le plus fort groupe ethnique au Canada;
Attendu que l’Union Jack est un emblème anglais, dont la présence sur notre drapeau décèlerait des traces de racisme et symboliserait un assujettissement à l’Angleterre tout à fait incompatible avec notre statut d’indépendance et notre dignité de nation souveraine.
Le comité parlementaire fédéral se penche sur la question et reçoit des centaines de projets (2 041 selon la Ligue du drapeau national; 2 409 selon d’autres sources). Malgré la résolution que l’Assemblée législative a fait parvenir au président et aux membres du comité fédéral, un Red Ensign remanié est adopté par la chambre des Communes le 11 juillet 1946. à Québec, l’Union Jack flotte toujours sur le Parlement, le gouvernement québécois refuse, par ce geste, d’entériner le choix fédéral. Certains posent des gestes d’éclat. Le 8 août 1946, l’abbé Joseph Ferland, curé de St-Roch refuse d’admettre dans son église la bière d’un soldat recouvert d’un Union Jack. On lui substitue un drapeau noir. «Je respecte l’Union Jack, a dit l’abbé Ferland aux reporters américains, mais je le respecte à sa place et ce drapeau n’est pas à sa place dans les églises canadiennes-françaises. Je ne permettrai plus qu’il entre dans mon église. Nous ne devrions pas recouvrir de l’Union Jack le cercueil de nos soldats canadiens, anglais comme français. J’estime en effet que c’est là manifester du servilisme et faire insulte à notre propre pays. Qu’on note toutefois que je n’entends pas manifester du mépris pour le drapeau de l’Angleterre. Encore une fois, je le respecte, mais à sa place(84)».
Le 19 mars 1947, René Chaloult, député indépendant de Québec-Comté, appuyé d’André Laurendeau, chef du Bloc populaire, «invite le gouvernement du Québec à arborer sans délai sur la tour centrale de son hôtel un drapeau nettement canadien et qui symbolise les aspirations du peuple de cette province». Le gouvernement réplique par un amendement dilatoire: «Qu’un comité spécial composé de douze membres de l’Assemblée législative soit formé pour étudier les questions et les aspects que soulève la motion en discussion». Formé d’Onésime Gagnon, élu président, de Camille-Eugène Pouliot, de Jonathan Robinson, de Patrice Tardif, d’Adélard Godbout, de James Arthur Mathewson, de Jacques Dumoulin, de Maurice Bellemare, de Joseph-François-Albert Gatien, d’Henri Vachon, de René Chaloult et d’André Laurendeau, le comité se réunit à deux reprises : les 9 et 23 avril 1947. à la deuxième rencontre, Onésime Gagnon et René Chaloult «soumettent […] la volumineuse correspondance reçue […] ainsi que quelques motifs de drapeau». De ces projets de drapeau, René Chaloult ne se rappelle, dans une lettre à Raoul Roy du 6 octobre 1962, outre le fleurdelisé, que du drapeau de la Ligue du drapeau national dont aurait parlé Godbout et dont le blasonnement est Tranché de gueules et d’argent, une feuille d’érable de sinople sur le tout(85). Deux membres unionistes soumettent une résolution qui demande au gouvernement canadien d’arborer «dans le plus court délai […] un drapeau exclusivement et véritablement canadien». «Ils constatent que la motion présentée par le député de Québec-Comté, et qui fait l’objet de leurs délibérations, n’est pas susceptible d’exécution immédiate». Ils se disent favorables à un drapeau particulier ne comportant aucun signe de séparatisme». Seuls André Laurendeau, chef du Bloc populaire, Jacques Dumoulin, libéral, et René Chaloult votent contre la résolution. André Laurendeau, appuyé par René Chaloult, réplique par l’amendement suivant: «1 — Ils expriment l’opinion qu’il est opportun de choisir immédiatement un drapeau provincial; 2 — Ils expriment le voeu que ce drapeau soit le fleurdelisé, arboré depuis plus de 40 ans par la population du Québec comme un drapeau distinctif». Le président unioniste du comité juge l’amendement «irrégulier, comme n’étant pas conforme aux instructions de la Chambre, lors de la formation du comité». Aux trois opposants s’ajoute alors Adélard Godbout chef du parti libéral. Le comité se dissout après avoir appuyé le principe d’un drapeau pour le Québec(86). Le 29 avril 1947, René Chaloult, en réplique au refus du gouvernement de consacrer le fleurdelisé drapeau national, souligne que «nos gouvernements provinciaux sont habituellement pusillanimes. Ils éprouvent la crainte, la hantise constante de la minorité. […] C’est infiniment triste, mais c’est ainsi. Toujours notre réflexe de vaincu. Il est trop commode de reprocher à Ottawa son hésitation à nous doter d’un drapeau pour faire oublier qu’on n’ose pas s’en donner à soi-même». Et le député de promettre qu’il réinscrira sa motion l’année prochaine(87)». Le 2 décembre 1947, Chaloult récidive : «Cette Chambre prie le gouvernement de doter cette province, au cours de la présente session et, à l’exemple de la Nouvelle-écosse, d’un drapeau véritablement québécois».
IV.5 Les projets de Burroughs Pelletier
Même si dans la population et au Parlement la pression monte en faveur du fleurdelisé, ce drapeau «séparatiste», Duplessis semble peu intéressé à donner «un drapeau à sa province» pour reprendre le slogan de ses futures campagnes électorales. à la fin de décembre 1947 ou au début de janvier 1948, il convoque sans préavis Burroughs Pelletier, alors directeur du Service provincial de l’urbanisme au ministère des Affaires municipales et futur membre-fondateur de la Société héraldique du Canada. Outre le Premier Ministre s’y trouvaient, entre autres, Onésime Gagnon, trésorier de la province, Omer Côté, secrétaire de la province, Paul Sauvé, ministre du Bien-être social et de la Jeunesse. Gagnon fait les présentations. Duplessis lui demande son opinion «sur le sujet et le dessin d’un drapeau pour la Province». Pelletier lui explique que le Québec peut utiliser ses armoiries comme drapeau. Côté parle d’un projet de drapeau imaginé par un frère d’une communauté religieuse enseignante: un tricolore bleu-blanc-rouge en bandes diagonales disposées de droite à gauche, marqué dans le coin supérieur gauche de l’Union Jack et dans le coin inférieur droit d’une feuille d’érable ou d’une fleur de lis (?). Pelletier s’oppose à tout drapeau faisant référence au bleu-blanc-rouge parce que ce drapeau «n’avait rien à faire avec le Canada». Au cours de la discussion, Burroughs Pelletier offre à Maurice Duplessis de lui soumettre un certain nombre de projets de drapeau. Sur l’acceptation du Premier Ministre, Pelletier se met à la tâche Lors d’une rencontre subséquente, en janvier 1948, et où étaient réunis à peu près les mêmes personnes, il soumet à Maurice Duplessis 7 projets de drapeaux, numérotés A, B, C1, C2, C3, D, E, et dont les dessins ont été exécutés par Gérard Gallienne, alors fonctionnaire au Service de la cartographie du ministère des Mines. Le modèle A représente les anciennes armes de la province de Québec, telles que reçues par décret de la reine Victoria le 26 mai 1868 : D’or, à la fasce de gueules chargée d’un lion d’or passant regardant et accompagnées en chef de deux fleurs de lis d’azur et en pointe de trois feuilles d’érable sinoples tigées. En accord avec les principes qu’il défendait depuis une dizaine d’années, c’est le projet que Pelletier favorisait. En fait, ce modèle de drapeau avait déjà flotté sur une institution québécoise. à l’été 1938, A.-O. Dufresne, alors sous-ministre au ministère des Mines, souligne à Burroughs Pelletier, employé au même ministère, qu’il aimerait arborer un drapeau québécois distinctif à l’occasion de l’ouverture officielle de la Mine-école près de Val-d’or en Abitibi. Pelletier lui suggère d’arborer un drapeau aux armes du Québec. L’idée plaît et Dufresne fait confectionner deux drapeaux qui servirent lors de l’inauguration de la Mine-école, le 24 septembre 1938. Le modèle B représente le second choix de Pelletier. Les anciennes armes du Québec se retrouvent dans le canton supérieur gauche sur fond bleu à croix blanche. Le modèle C1 et ses variantes C2 et C3 sont le troisième choix du spécialiste. C1 est sur fond bleu à croix blanche avec, au centre, les anciennes armes du Québec surmontées d’une couronne avec au-dessus la devise : Je me souviens. C2 est identique sauf que la devise a disparu et que les armes empiètent sur les cantons. Quant à C3, il est identique à C2, sauf que la couronne a disparu. En ce qui concerne les deux derniers projets, ils ont été soumis mais non recommandés. Le premier, D, est sur fond bleu avec les anciennes armes du Québec dans le coin supérieur gauche. Le second. E, est formé de 7 bandes horizontales rouge, blanc bleu, blanc, bleu, blanc, rouge avec les anciennes armes du Québec dans le coin supérieur gauche. L’élément commun à tous ces projets est les anciennes armes du Québec. Lors de cette deuxième rencontre, Burroughs Pelletier avait apporté avec lui deux plaquettes en plastique illustrant les armes du Québec et un des deux drapeaux ayant servi lors de l’inauguration de l’école provinciale des mines en 1938. L’instigateur a «insisté sur la beauté de ce drapeau et sur le bel effet qu’il ferait lorsqu’il serait arboré sur la tour principale du Parlement». Paul Sauvé semble pencher en faveur de ce projet. Puis la rencontre se clôt, pour Burroughs Pelletier, sans qu’aucune décision ne soit prise(88).
En ce mois de janvier 1948, les partisans du fleurdelisé ignorent l’existence de ces projets et se préparent en vue d’une bataille qui n’aura pas lieu.
TABLE DES MATIÈRES
I. LES TRICOLORES
II. LE DRAPEAU DE CARILLON
III. LE CARILLON-SACRÉ-COEUR
IV. VERS LE FLEURDELISÉ
V. LE FLEURDELISÉ
74. Centre de recherche Lionel-Groulx (CRLG), fonds Anatole-Vanier P29/K,147.
75. Lettre de Thérien Frères limitée à Lionel Groulx, 3 mars 1936, CRLG, fonds Anatole-Vanier P29/F,112.
76. Lettres Anatole Vanier-Thérien Frères limitée, 5, 9 et 10 mars 1936, CRLG, fonds Anatole-Vanier P29/F,112.
77. Archives nationales du Canada (ANC) MG 28/98, vol. 126, dossier «Drapeau fleurdelisé 1943-1953».
78. Cité par G.-Raymond Laliberté, Une société secrète: l’Ordre de Jacques Cartier, Montréal, Hurtubise/HMH, 1983, p. 240. L’auteur ajoute en note: «On appelait ainsi parfois à cette époque, les nationalistes ardents de la suite du chanoine Groulx; était «rouge» en ce sens, tout ce qui était radical. Il est intéressant de noter que le Secrétariat de la CX, en reproduisant l’allocution verbale de Chaloult, biffa l’expression «ligue rouge»… même appliquée au nationalisme…»
79. «Canadien ou Québécois?», le Clairon, 11 avril 1947, p. 1, 8.
80. ANC MG 28/98, vol. 126, dossier «Drapeau fleurdelisé 1943-1953».
81. ANC MG 28/98, vol. 126, dossier «Drapeau fleurdelisé 1943-1953».
82. La première phase est la circulaire 473 (3 mars 1947); la deuxième phase, le dépôt de la motion Chaloult (2 décembre 1947). à noter qu’il semble y avoir un certain flottement puisque, dans une lettre envoyée aux conseils régionaux (CR) du Québec, le 15 avril 1947, le secrétaire de la CX signale que la CX «n’a pas jugé opportun de prendre une attitude caractérisée à ce jour et demande aux CR d’attendre le nouveau mot d’ordre à ce sujet [Quel drapeau choisir?]», ANC MG 28/98, vol. 126, dossier «Drapeau fleurdelisé 1943-1953».
83. Lettre du secrétaire de la CX (3874) au XC de la province de Québec, 11 décembre 1947, ANC MG28/98, vol. 20, dossier «CPO drapeau fleurdelisé».
84. Yves Du Taillis, «Le drapeau britannique est banni d’une église catholique de Québec», le Clairon de St-Hyacinthe, 27 septembre 1946.
85. ANQ, fonds Chaloult 659/005, dossier 4,2.
86. Journaux de l’Assemblée législative 1947, volume LXXXII, p. 199, 203, 334, 436, 437.
87. «M. René Chaloult et le drapeau québécois», le Devoir, 29 avril 1947, p. 7.
88. Mémoire sur la part que j’ai prise en rapport avec le choix du drapeau actuel de la province de Québec (fonds Burroughs Pelletier).