La refrancisation et la désanglicisation (ou désamériquinisation) du français – lettre ouverte d’une Québécoise à La Liberté, de Fribourg, en Suisse,
mon grand étonnement, j’ai lu dans votre journal du lundi 11 septembre 2023, la phrase suivante : « Un avion s’est crashé durant un show aéronautique dimanche en Hongrie, faisant deux morts et quatre blessés, ont indiqué les autorités. » Si je ne m’abuse, on y trouve deux mots anglais ce qui, dans une phrase comprenant 22 mots, équivaut à près de 10 % du texte. (À noter que ce texte provenait de l’ATS/AFP)
J’avoue que pour quelqu’un qui, comme moi, s’est battue toute sa vie pour défendre sa langue, c’est un choc ! Je m’explique : je suis née au Canada, dans une famille francophone vivant dans une province à très grande majorité anglophone. À l’âge de 20 ans, je suis allée vivre au Québec parce que je voulais vivre en français. Alors lorsque je vois avec quelle désinvolture en France et en Suisse on parsème le discours de mots anglais alors que nous avons une langue si riche, je suis extrêmement déçue, et même découragée.
Dans un journal du Québec on aurait écrit « Un avion s’est écrasé dans un spectacle aéronautique … » Cependant aujourd’hui, même au Québec la langue française perd du terrain, alors qui se portera à la défense de notre belle langue ?
Marité Boily
Québécoise