« Aux Jeux de Paris, il ne fait pas de doute que le français occupe une place au moins égale à l’anglais, sinon prédominante, dans l’affichage et les communications avec le public.
(Éric Desrosiers à Paris)
Même si rien n’est jamais parfait, les Jeux de Paris semblent marquer un certain retour à l’avant-scène olympique du français, qui était dans un processus de déclin en faveur de l’anglais.
Ces Jeux d’été sont les premiers à se tenir dans une ville francophone depuis ceux de Montréal en 1976. Étant donné la manie des Français d’emprunter toutes sortes de mots à l’anglais pour avoir l’air dans le vent, il y avait à craindre que cela ne se passe pas aussi bien qu’on l’aurait voulu. L’annonce, en 2019, que son slogan allait être « Made for sharing » (Fait pour être partagés) semblait confirmer les pires appréhensions. Le tollé soulevé allait forcer les organisateurs à corriger le tir et à arriver, en 2022, avec une nouvelle formule sous forme de jeu de mots : « Ouvrons grand les Jeux. »
Deux mois et demi avant les Jeux, l’Assemblée nationale française a adopté une résolution appelant les organisateurs, les participants, les visiteurs et les journalistes à « utiliser la langue française » le plus possible.
Toutes les fois qu’on parle de ce sujet, on commence par rappeler que le père fondateur des Jeux olympiques modernes était un Français, Pierre de Courbertin, que l’influence de la France a continué d’être grande dans les premières années et que, si elle a été rejointe par l’anglais en 1972, la langue française a préséance dans les règles de la Charte olympique en cas de contestation. Mais cela est bien éloigné de la réalité telle qu’elle est généralement vécue sur le terrain depuis plusieurs années.
Déclin constant
Depuis au moins une trentaine d’années, « il y a un recul indéniable de l’usage de la langue française lors des Jeux olympiques. Force est de constater qu’à l’instar de tous les grands rendez-vous mondiaux sportifs et autres, l’anglais prend de plus en plus de place », a déclaré le mois dernier à France Info une porte-parole de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). »
La suite à : https://www.ledevoir.com/societe/817749/francais-releve-tete-jeux-paris?