Un cas parmi trop d’autres! Ici, le cas de Huttopia Versailles
Oui, cette mauvaise foi est une insulte permanente à la nation française, aux francophones du monde entier et, tout bonnement, au respect dû à l’intelligence de tout être humain.
GG
Texte de Philippe Carron
Mollie, une de vos gestionnaire/satisfaction/clients vient de répondre (voir PJ 1) à mes doléances concernant Huttopia Versailles avec cet aplomb et ce boniment qui caractérisent l’évidente mauvaise foi de gens pour qui brasser du vent est devenu une seconde nature. En l’occurrence, que tout va bien chez Huttopia Versailles, qu’ils emploient les deux langues majoritaires : le français et l’anglais, à cet immense mensonge près que la présence de l’anglo-américain y est statistiquement insignifiante, comme au Camping de Paris, d’ailleurs.
Il est vrai que j’ai entr’aperçu, à bord de leur « bahut », deux ou trois touristes britanniques, trop heureux d’être en pays culturellement conquis. Il convient de mentionner que la stratégie élaborée par la Grande-Bretagne – et son grand allié – et présentée par son premier ministre Winston CHURCHILL, le 6 septembre 1943, dans son « odieux » discours à l’université d’Harvard selon lequel « la domination par les Anglo-Saxons de toutes les activités humaines (politiques, économiques, sociales, militaires) dépendrait de la vision du monde qu’imposerait la langue anglaise et du formatage culturel qu’elle véhicule », se vérifie aisément chez Huttopia Versailles qui arbore, dès l’entrée de leur « campement », un CHECK IN géant, histoire de montrer aux visiteurs que » la grande foire à l’américaine » commence ici.
De plus, l’écrasante majorité des visiteurs de vos structures de loisirs, les Néerlandais et les Allemands, ne peut, pour s’enregistrer chez vous, le faire qu’en anglais, un anglais laborieusement « ahané » d’autant plus que rien n’est prévu pour une prise en charge dans leurs langues respectives. Procédé pour le moins humiliant et scandaleux qui nie et bafoue leur identité culturelle alors que la « manne » financière que vous en retirez est assurément loin d’être négligeable.
Comment dans ces conditions « ubuesques » la langue du pays d’accueil, le français, peut-elle susciter un quelconque intérêt chez ces visiteurs venus du nord de l’Europe vu qu’elle leur est carrément refusée ? Je m’explique. A peine débarqués dans vos bureaux, un anglais « bas de gamme » leur est imposé d’office par le (la) réceptionniste de service qui ne leur laisse même pas le temps de « bredouiller le peu de français qu’ils connaissent, leur épargnant de fait de se « farcir » d’un vernaculaire qui doit sentir le souffre après l’affront, pire la gifle qu’il a subi aux JO de Paris 2024…
Nous assistons dans la plupart des campings et autres établissements de loisirs de l’Hexagone, grâce à une loi Toubon vidée de son contenu, à une formidable politique « linguicide » qui fait la part belle à la langue prédatrice par excellence, les « baroudeurs » du tout-anglais ne tolérantrien de ce qui dépasse de leur glacial moule hégémonique. En 1994, le législateur français avait bien senti d’où venait le vent glacial, d’où la mise en place à l’époque de dispositions législatives rapidement étouffées dans l’œuf, à commencer par les plus hautes instances de l’Etat.
La langue anglaise ne représente statistiquement trois fois rien chez vous, comme ailleurs, du reste, et n’a, de ce fait, pas de passe-droit à revendiquer, aucune préséance sur les autres langues étrangères dont les locuteurs sont largement majoritaires. Elle ne peut être confinée que dans un rôle subalterne, un rôle de figurante, jamais de prétendante, qu’on se ledise ! La langue française doit régner seule en maîtresse sur tout le paysage linguistique du site, aussi bien pour l’affichage interne qu’externe, chacun pouvant se servir des moyens numériques actuels – à l’heure de l’Internet et des traductions automatiques (codes carrés, etc.) – pour s’aider à se « dépatouiller » dans un environnement langagier qui n’est pas le sien.
Etant certainement le premier à venir fustiger votre inexcusable politique langagière, je vous demanderai avec insistance, Messieurs, de revenir à une saine prise de conscience et à une meilleure appréciation d’une réalité qui doit vous échapper, une vérité qui ne souffre pas le moindre zeste du plus petit contre argument tellement la supercherie est « énooorme », mon « Message à France » (en PJ 2) venant une fois pour toutes dévoiler, SANS AMBAGES, le brutal et illégitime mode opératoire en matière de langue(s) qui a cours sur tout le secteur touristique hexagonal.
Avec mes salutations distinguées,
Philippe Carron
Collectif Langue française, Suisse romandeMembre du Haut Conseil international de la Langue française et de la francophonie ( HCILFF
Copie à vos antennes Huttopia dans l’Hexagone
Copie à des membre associatifs de défense du français