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On vous leurre !

Formation postsecondaire « in English » au Québec, ici l’Université Laval

Vous qui pensiez que les diplômés universitaires et collégiaux travailleraient demain en français et à l’avancement du Québec français, langue commune et de travail, on vous leurre !

Ici le cas de l’Université Laval – même si les étudiants réussissent tous les cours des programmes universitaires, les universités québécoises de langue française (ou pour ce qu’il en reste !), refusent de décerner des diplômes à certains d’entre eux, non pas parce qu’ils ont raté des cours d’un programme, tel que le BAA de Laval, mais parce qu’ils ne sont pas suffisamment « anglicisés » pour Québec et le Québec!

Laval pratique l’exclusion – sinon pas de diplôme ! Extrait du site Web de Laval sur les « Compétences linguistiques à atteindre : pour l’obtention du diplôme, ce programme exige d’avoir démontré une connaissance de l’anglais évaluée au niveau intermédiaire II (53 au VEPT) » et en ce qui concerne son offre de cours : « la plupart des cours du programme sont offerts en français et en anglais. Dans les cours offerts en anglais, bien que l’enseignement soit donné exclusivement dans cette langue, les travaux et les examens peuvent être rédigés en français. » Ce programme exige que, pour l’obtention du diplôme, les étudiants aient démontré leur « connaissance de l’anglais » pour étudier et demain pour travailler en ???? ». (Université Laval à https://www.ulaval.ca/etudes/programmes/baccalaureat-en-administration-des-affaires#section-renseignements)

Ultra banalisant et infériorisant :  cette exigence, à elle seule, vaut beaucoup plus que la réussite des 30 cours en administration des affaires. Laval d’ajouter : « vous pourrez (ainsi) vous préparer à travailler (en anglais) en contexte anglophone en suivant plusieurs cours (au programme) en anglais. »

Toute une bienvenue aux étudiants de la diversité culturelle mondiale, de la Francophonie internationale et aux Québécois qui veulent étudier en français… au Québec !

Le bon sens et notre savoir-faire ! L’exigence minimale que devraient respecter nos universités de langue française serait, selon le bon sens et à la lumière de notre compétence collective, que l’enseignement et le matériel obligatoire des cours soient en français sans exception au 1er cycle universitaire (et pourquoi pas aussi au 2e cycle ?) puisque nos universités regorgent de temps et de talents, de ressources, de professeurs, de chercheurs compétents capables de créer ce matériel. Alors… ? Sinon… ? Pas d’excuses possibles!

L’Université Laval est très mal placée pour parler, ici, de « responsabilité sociale » ! Pour elle, impossible d’atteindre l’objectif de son programme d’études si on ne parle pas anglais ! Objectif : « Le baccalauréat en administration des affaires permet de comprendre les fondements des sciences de l’administration et les différentes fonctions d’une entreprise. Il vise également le développement des habiletés, des aptitudes et des savoirs essentiels en gestion. L’accent est mis sur la prise de décision, les technologies de l’information, le travail en équipe, la communication et l’ouverture sur le monde dans le contexte des affaires. Le programme permet donc de former des professionnels compétents, aptes à prendre des décisions judicieuses et pertinentes, dans le respect des principes d’éthique et de responsabilité sociale. »

Pour l’Université Laval, ceci n’est possible que si ses diplômés peuvent travailler en anglais, sinon pas de diplôme ! (Université Laval à https://www.fsa.ulaval.ca/programme/B-ADM_ADM/).

On est loin de l’esprit d’origine de l’Université Laval! Voici un bref extrait de son histoire : « L’Université Laval a été la toute première université francophone à voir le jour en Amérique. En 1663, le premier évêque de la colonie, Mgr François de Montmorency-Laval, fonde à Québec le premier établissement d’enseignement de la Nouvelle-France: le Séminaire de Québec. Près de 200 ans plus tard, en 1852, cet établissement crée l’Université Laval, la source de tout l’enseignement supérieur de langue française au Québec, au Canada et en Amérique. L’histoire de l’Université Laval se mêle intimement à celle de la province du Québec. Cet établissement d’enseignement supérieur a longtemps formé l’élite intellectuelle québécoise francophone et son influence est toujours marquante. Encore aujourd’hui, on considère l’Université Laval comme un des principaux porte-étendards de la conservation du fait français en Amérique. » (Université Laval à https://www.ulaval.ca/notre-universite/origine-et-histoire)

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