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Anglocratie : « Moué, j’men crisse, c’est fucking looser de toute façon, le français; j’aurais trouvé ça plus cool d’être née anglaise » !

Il est vrai que le fait de ne pas avoir de pays souverain, n’aide en rien la cause.

Bonjour, ceci pour vous faire part de mon exaspération de n’entendre que de l’anglais dans les rues de l’arrondissement de Verdun, ainsi que de me faire accueillir en anglais dans les commerces, mêmes francophones…Je n’en reviens pas ! Je veux bien croire que ce quartier ait été traditionnellement habité par une nombreuse communauté irlandaise de locution anglaise, mais là, même l’immigration sans cesse grandissante, semble ne privilégier que la langue de Shakespeare ( loin de la qualité de ce poète, plutôt en un anglais générique de qualité médiocre, de toute façon ).

L’anglicisation s’opère à vitesse accélérée à Montréal, et moi qui ai toujours été un ardent défenseur de la langue française chez nous (parce qu’on l’est ! ), je commence à être rempli de lassitude devant la passivité du gouvernement québécois, et surtout, de mes propres concitoyens francophones qui s’écrasent de plus en plus, devant le compacteur anglocrate. À tel point, que je me décourage et commence à baisser les bras devant ces situations où il semble vain de combattre, lorsqu’on constate que ce ne soit point une priorité pour mes semblables, de défendre la langue supposément commune, qui est aussi leur langue. Voyez une réponse que m’a rétorqué une employée de bar ( et voyez le genre de mots qui ornent son franglais ) : « Moué, j’men crisse, c’est fucking looser de toute façon, le français; j’aurais trouvé ça plus cool d’être née anglaise » ! Devant cet état d’esprit si manifeste, si méprisant, si masochiste envers le respect de soi-même, et qui se répand de plus en plus chez mes concitoyens francophones, je ne peux que ressentir une « écoeurantite » aigüe qui me fend le coeur et me vide de mon énergie… Voyez-vous, je suis écrivain et poète, et suis encore plus sensible à la situation qui afflige l’état de notre langue. Faut-il absolument que l’anglocratie triomphe, quand depuis la conquête de 1760, on a opposé tant de résistance acharnée contre l’assimilation et l’oppression du français ? Montréal semble désormais, un cas désespéré. Il est vrai que le fait de ne pas avoir de pays souverain, n’aide en rien la cause. Respectueusement vôtre.

François Béland
Verdun

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