« StatCan a frappé un grand coup avec les données du recensement. Ce qui jusque-là pouvait être tenu pour des anxiétés de nationaleux s’est établi avec une évidence que personne ne peut plus nier. Le français est d’ores et déjà effondré au Canada. C’est d’une tristesse infinie pour les minorités qui tentent héroïquement de résister. Elles méritent toute notre compassion et, pour ce qui est de notre possible dans l’ordre canadian mortifère, tout notre soutien. Le Québec doit rester pour les parlants français d’Amérique un allié indéfectible et – il faut le rappeler pour ceux-là qui n’en peuvent plus – une terre de refuge. Mais cela ne restera vrai que dans la mesure où les Québécois eux-mêmes sauront composer avec l’autre versant de cette mauvaise nouvelle : l’effondrement menace ici aussi. Notre langue et notre culture ne disparaîtront évidemment pas du jour au lendemain, mais la logique que révèlent ces résultats est implacable : le Québec français est engagé à vitesse grand V sur la voie de relégation. » (Action nationale, septembre 2022)