La nature même du pacte confédéral canadien inscrit une dynamique à la fois de coopération et de lutte, notamment sur la question linguistique, de l’égalité et de la reconnaissance des droits des Canadiens de langue française contre l’hégémonie anglo-saxonne.
Un gouvernement national du Québec aurait le devoir et la responsabilité de réinscrire dans l’arène fédérale des revendications d’égalité et d’autonomie pour la société distincte, certes, mais aussi pour les communautés francophones hors-Québec. Les dés sont pipés, l’immigration anglotrope écrasante. A terme, le déclin de la vitalité et du poids se poursuivrait, à moins que…
Ce ‘’ à moins que…’’ est cependant constitué de la mise en œuvre d’actions politiques structurantes et déterminantes, fondamentales. Ainsi, cesser le surfinancement des cégeps anglophones, la formation complète de douze années complètes en français, l’immigration établie selon des proportions linguistiques égalitaires, la formation d’un Conseil de la francophonie canadienne; tout cela concrètement : égalité ou indépendance, pour reprendre un mot d’ordre célèbre. À défaut, le déclin se poursuivra, forcément sous le joug d’un biais systémique du Pouvoir fédéral d’essence anglophone. Vers un équilibre vital au sein d’un Canada pourtant de plus en plus insouciant du Québec et de la francophonie canadienne, est-ce possible? Yes Sir! Si ce qui est identifié ici est réalisé. Qui ne demande rien n’a rien, hormis le destin de son aphasie.
Des références choisies et un tableau de la régression du poids de la francophonie sont présentés (selon Statistique Canada).