Je savais depuis longtemps qu’un jour, le chat sortirait publiquement du sac. Qu’on accuserait le bilinguisme d’être une barrière à l’inclusivité de personnes issues des communautés culturelles, racialisées, LGBT, etc. Que le bilinguisme entre en conflit direct avec la politique de multiculturalisme, ou communautarisme. C’était écrit dans le ciel. Il fallait juste un tison pour que les pyromanes se manifestent…encore.
Voici le titre d’une chronique parue aujourd’hui dans le quotidien Ottawa Citizen, un média peu favorable aux Francos et aux politiques les touchant.
Le titre peut se traduire ainsi : Le bilinguisme est l’ennemi de l’agenda du gouvernement visant l’inclusivité.
Selley: Bilingualism is the
ennemy of Ottawa’s inclusivity agenda
La récente nomination de la nouvelle gouverneure générale (chef d’État) par le Premier ministre Trudeau a mis le feu aux poudres, autant chez les Francophones que chez les Anglophones, mais pour des raisons différentes. Pour la première fois depuis fort longtemps, le gouvernement fédéral a choisi une personne incapable de s’exprimer en français, une des deux langues officielles du pays. Bien que tous saluent la première nomination d’une personne membre des Premières nations autochtones ainsi que ses grandes compétences, beaucoup de Francophones déplorent que le fait de choisir à titre de chef d’état une personne incapable de s’exprimer en français crée un dangereux précédent. Surtout que des membres des Premières nations sont capables de s’exprimer dans les deux langues officielles du pays, en plus de leur propre langue autochtone.
Des Anglos franco-réfractaires ont déjà commencé à sortir de leur tanière pour défendre la nomination de personnes de différentes communautés culturelles, même si ces personnes ne peuvent s’exprimer en français. Et, bien sûr, il fallait s’attendre qu’ils s’en prennent aux Francos qui souhaitent la connaissance des deux langues officielles comme prérequis pour accéder, entre autres, à des postes de haut niveau.
Ce débat risque de perdurer, de s’envenimer, car les Wokes et autres politiquement corrects s’acharnent sur tout statu quo, sur l’histoire “raciste” (selon eux). Aucun vétérinaire n’a pu trouver à ce jour le vaccin contre leur rage. Préparez-vous à en voir des vertes et des pas mûres.
Les Francos avaient déjà des défis perpétuels difficiles pour défendre et promouvoir la langue française. Aujourd’hui, nos ennemis font flèche de tout bois plus que jamais.
Jean POIRIER Alfred Ontario
Pour l’amour du français, fais ce que dois.
Ancien Chargé de mission, région des Amériques, Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF)
Ancien et premier président, Section du Parlement de l’Ontario, Assemblée parlementaire de la Francophonie
Ancien président, Assemblée de la francophonie de l’Ontario (anc. ACFO).
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Commandeur, Ordre de la Pléiade, Assemblée parlementaire de la Francophonie
Officier, Ordre National du Mérite de France
Médaille d’honneur, Sénat de la République française
Membre, Ordre des Francophones d’Amérique
Prix Séraphin-Marion et Médaille Bene Merenti de Patria, Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
Prix Lyse-Daniels, Impératif français, Québec