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Complaisance et complicité du gouvernement québécois

Impératif français réagit à l’étude que vient de rendre publique le Conseil supérieur de la langue française (CSLF) sur les Pratiques linguistiques des ministères et organismes publics du gouvernement du Québec et dans laquelle il confirme ce que tout le monde ou presque sait et observe depuis très longtemps, à savoir que la Politique linguistique gouvernementale québécoise est défrancisante et très anglicisante et que la non-conformité et la délinquance de l’État à l’égard de cette Politique en seraient la cause principale.

Bien que la Politique affirme que « dans le but de permettre à l’Administration de jouer un rôle exemplaire et moteur dans l’application de la Charte de la langue française (L.R.Q., c. C-11), le gouvernement se dote d’une politique privilégiant l’emploi et la qualité du français (…) dans laquelle il est stipulé que « l’Administration privilégie l’unilinguisme français dans ses activités afin de bien marquer le fait que le français est à la fois la langue officielle et la langue normale et habituelle de l’Administration et de l’espace public ainsi que l’instrument premier de la cohésion sociale du Québec. »

Les constats de l’étude du CSLF prouvent que les gouvernements passés ont erré ou menti effrontément. Par exemple :

« L’Administration privilégie l’unilinguisme français »,

  1. mais 46 % des systèmes téléphoniques interactifs offrent un accès à un message en anglais. Lorsque c’est nécessaire – mais l’est-ce vraiment puisque Statistique Canada affirme que 95 % des Québécois, peuvent soutenir une conversation en français » –  la politique linguistique « précise que le message d’accueil en français doit être énoncé au complet avant que ne soit donné l’accès à un message dans une autre langue. » Pourtant 38 % de ces systèmes ne s’y conforment pas. Cela soulève une question IMPORTANTE : Si l’État peut décompter les délinquants anglomanes, c’est qu’il les a identifiés. Il les connaît donc. Alors pourquoi n’est-il pas intervenu dans le passé et pourquoi n’intervient-il toujours pas ! C’est qu’il est complice et d’accord !
  2. mais, c’est « près de la moitié (48 %) du personnel ayant des interactions orales avec des personnes morales ou des entreprises établies au Québec qui fait parfois usage d’une autre langue que le français dans ce type d’interaction et la proportion est de 39 % dans le cas des interactions écrites. »
  3. mais, c’est « près de la moitié (57 %) du personnel ayant des interactions orales avec des personnes physiques au Québec qui fait parfois usage d’une autre langue que le français dans ce type d’interaction et la proportion est de 46 % dans le cas des interactions écrites.
  4. mais l’État impose trop souvent l’exigence de la connaissance de l’anglais à l’embauche. Ce dont ne parle pas l’étude.
  5. mais les conventions collectives stipulent que « L’employée ou l’employé doit utiliser la ou les langues qu’elle ou qu’il connaît aux fins de communication externe selon les besoins du service et conformément à la loi. Ceci aussi l’étude du CSLF n’en parle pas!

 

Nous sommes entièrement d’accord avec le CLSF qui recommande de réviser cette Politique, plus de huit ans après l’adoption de sa dernière version.  Cela s’impose depuis très longtemps. Cependant, cette révision ne peut faire oublier l’urgence de réviser aussi en profondeur la Charte de la langue française de manière à atteindre son objectif primordial et celui de la Politique, soit de faire du français la langue commune du Québec.

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