Les témoignages et les statistiques que le Journal de Montréal a publiés en fin de semaine et lundi, les 17, 18 et 19 février, à la lumière des résultats du sondage Léger sur la perception que les anglophones ont de leur situation au Québec confirment hors de tout doute l’incapacité du système scolaire anglophone, de la garderie à l’université, à bien les préparer à vivre, à travailler et à bâtir leur avenir au Québec.
Maîtrisant mal la langue de travail et connaissant mal ou pas du tout la culture québécoise, bon nombre de jeunes ont des difficultés à se trouver un emploi. Plusieurs, faute d’être bien préparés, quittent même le Québec ou envisagent de le faire se déclarant frustrés.
Ce constat sur l’incapacité du système scolaire anglophone du Québec à bien remplir sa mission interpelle le gouvernement qui se doit d’accroître considérablement les heures d’apprentissage en français et du français et de la culture québécoise faute de pouvoiro, pour des raisons constitutionnelles, aux niveaux primaire et secondaire, imposer un parcours académique entièrement en français pour tous et toutes. Si Kathleen Weil, ministre des Relations avec les citoyens d’expression anglaise, veut stopper ce qu’elle a appelé « l’exode des cerveaux », il lui faut agir.
Il y a lieu néanmoins de souligner que plusieurs parents anglophones responsables, choisissent eux-mêmes, par souci d’ouvrir l’avenir à leurs enfants, de les inscrire dans le système scolaire de langue française!
Ont-ils vraiment un autre choix lorsque leurs leaders d’opinion, au lieu de chercher le rapprochement, multiplient les déclarations d’éloignement et d’isolement et que les gouvernements s’enlisent, pour des raisons de myopie électoraliste, à refuser d’ouvrir l’avenir des jeunes anglophones en augmentant et en améliorant l’enseignement en français et du français et de la culture québécoise.