Impératif français se dit révolté de constater la colère de l’avocat Brent Tyler et la rage d’un petit nombre de commerçants anglophones contre la langue française. Celle-ci est pourtant la langue officielle du Québec depuis 1974. Elle est aussi la langue commune d’usage public et la langue de travail. M. Tyler cache, derrière la Loi fédérale sur les langues officielles et la Charte des droits et libertés, un combat d’arrière-garde révoltant contre le projet emballant de développer en Amérique du Nord un État unique qui se distingue par ses valeurs et son identité différentes. Cet énième épisode de l’irrédentisme anglo-québécois, appuyé par la volonté suprémaciste fédérale, dégage une forte odeur de mesquinerie, de francophobie et de mauvaise foi!
Ces quelques « angryphones » présentent, hélas!, une bien mauvaise image de la « communauté anglophone », alors que beaucoup d’anglophones participent, au contraire, avec enthousiasme à ce projet de société de vivre et de travailler dans un état québécois qui se distingue, entre autres, par sa langue, sa culture, sa vision, ses différences… Ils sont effectivement nombreux à choisir la distinction québécoise et à refuser de se laisser écraser par le rouleau-compresseur étatsunien. Un mouvement encore plus sensible depuis que Trump est au pouvoir!
Brent Tyler évoque la liberté d’expression pour attaquer la Charte de la langue française. Impératif français lui rappelle qu’au contraire, la liberté d’expression est l’affaire des citoyens, et tout porte à croire que celle-ci se porte fort bien, puisque le recensement fédéral de 2016 montre que 95 % des citoyens et citoyennes se disent capables de soutenir une conversation en français. Quant à la « minorité anglo-québécoise », elle est de 8 %, mais à proprement parler, la proportion de ses membres qui ne provient pas de l’immigration internationale ou interprovinciale, de l’assimilation ou de l’intégration est inférieure à 1,5%. Et pourtant, la communauté des locuteurs anglophones en public atteint presque les 13%.
On voit mal comment le Québec peut réellement brimer ses citoyens de langue anglaise!
Quant à l’intention de M. Tyler de s’adresser au Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme en lien avec cette affaire, ellen’étonnera personne. Nous n’en sommes pas à une occasion près de voir certains anglophones tenter de ternir internationalement la vision et le projet québécois, lesquels jouissent pourtant d’un large appui.
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