« Les faux procès » d’Antoine Robitaille

Barreau du Québec 2016Me Frédéric Allali aurait-il été sanctionné si le jugement de la juge Karen Kear-Jodoin avait été rendu en français comme ceci devrait être le cas au Québec? Aurait-il aussi été sanctionné si la décision avait été rendue dans un délai raisonnable?

La réponse est NON! Il n’aurait même pas eu à s’en plaindre ou à écrire au juge en chef de la Cour supérieure!

Reconnu pour ses excellents éditoriaux, nous croyons que cette fois-ci l’éditorialiste du Devoir Antoine Robitaille a raté une belle occasion de dénoncer les lenteurs de la justice et  d’exiger que tous les jugements ou décisions rendus au Québec soient en tout temps en français et parfois aussi, s’il y a lieu, en anglais à la condition que les parties le demandent.

M. Robitaille aurait aussi pu profiter de l’occasion pour dénoncer la nomination par le gouvernement fédéral de juges qui profitent de leur position d’autorité pour imposer l’anglais dans les cours de justice du Québec. Et il aurait pu aussi se saisir de l’occasion pour rappeler au Conseil de la magistrature, aux juges, au Barreau du Québec et à son « Comité de discipline » qu’au Québec la justice exige qu’elle soit rendue en français et dans des délais raisonnables. Si cette exigence était respectée, les avocats, leurs clients et la société en général n’auraient pas à se plaindre.

En choisissant de faire le procès de Me Allali dans son éditorial plutôt que de dénoncer les vrais problèmes, Antoine Robitaille a mis tout le poids du Devoir en faveur de l’inacceptable : la nomination de juges qui ne maîtrisent pas ou si peu le français, les lenteurs dans l’administration de la justice, de sanctions à l’endroit de ceux qui ne s’écrasent pas!

M. Robitaille a raté, dans cet éditorial, l’occasion de faire avancer la cause de la justice au Québec.

Éditorial de M. Robitaille : Le français au tribunal Les faux procès

Le Devoir 2016

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