Dans presque tous les États du monde, le système d’éducation publique n’est accessible que dans la langue nationale de ceux-ci.
Au Québec, État francophone, le Canada, pays anglophone, oblige les Québécois à financer et à maintenir, en plus du réseau dans la langue nationale, un autre réseau, celui de langue anglaise, de la maternelle à la fin de l’université.
Au postsecondaire, ce réseau est en concurrence directe avec le réseau français pour le financement et le recrutement des étudiants, des professeurs et des employés. Il reçoit plus de 25 % du financement, recrute plus de 25 % de tous les étudiants collégiaux et universitaires, a plus de 35 % des chaires universitaires et obtient près de 50 % du financement de la recherche universitaire, bien que la minorité historique anglophone du Québec ne représente que 5,6 % de la population totale.
C’est l’apartheid! Pour réussir à maintenir et à développer ses institutions, la communauté anglophone déploie tous les efforts nécessaires pour angliciser, par leur bilinguisation, les francophones et allophones du Québec. Dans cette tâche, elle est appuyée par le gouvernement fédéral qui subventionne à coup de plusieurs millions de dollars des organismes qui ont pour mission d’angliciser le Québec! Et en plus, il finance un Commissariat aux langues officielles qui, au Québec, a pour mission la progression de l’anglais. Afin d’en accélérer le rythme, le Commissaire réclamait tout récemment la création d’un Bureau aux affaires « anglophones »!
La défrancisation et l’anglicisation du Québec progressent tellement qu’un article de La Presse canadienne « Français: McGill et Concordia demandent un assouplissement des exigences » nous apprend que « les universités anglophones québécoises affirment avoir des difficultés à recruter des professeurs étrangers en raison des exigences en français qui leur font obstacle lorsqu’elles tentent d’attirer chez elles des individus hautement spécialisés en provenance d’autres pays. » Elles réclament l’abandon de ces exigences.
Le gouvernement libéral, pour qui le français est peu important, se voulant reconnaissant de son élection grâce au vote des anglophones « a discrètement apporté des changements en décembre, allouant davantage de « points » aux immigrants détenteurs de doctorats et permettant à certains candidats de laisser tomber les exigences en français et d’obtenir une résidence permanente. » (La Presse canadienne)
Partout dans le monde, les collèges et universités ont, entre autres responsabilités, celle de développer les cerveaux qui demain travailleront dans la langue nationale, ici le français au Québec. Comment des professeurs ignorant le français pourront-ils accomplir cette mission?
Nos gouvernements soutiennent et subventionnent l’apartheid au Québec à un point tel que l’écart de revenus entre les unilingues anglophones et les unilingues francophones ne cesse de s’agrandir au détriment des francophones et cela, aussi bien chez les femmes que chez les hommes.
Adresse utile :
Kathleen Weil
Ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion
cabinet@midi.gouv.qc.ca
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