Le 18 octobre 2013, l’Office québécois de la langue française (OQLF) lançait une nouvelle Politique de suivi auprès des plaignantes et des plaignants. Dès janvier 2014, Impératif français interpellait la haute direction de l’Office et lui communiquait, on ne peut plus clairement, ses craintes quant aux répercussions néfastes de cette nouvelle politique, notamment en ce qui a trait à l’engagement des Québécoises et des Québécois à défendre leurs droits linguistiques dans un contexte nord-américain.
À peine un an plus tard, les statistiques publiées dans le site Web de l’Office donnent raison à Impératif français. De fait, entre 1er avril 2013 et le 31 mars 2014, le nombre de plaintes « inscrites » à l’OQLF a considérablement diminué par rapport aux mêmes dates pour l’année 2012-2013, passant de 4136 à 3107 plaintes, soit une baisse de 25 %.
Toute une baisse qui ne peut, malheureusement, s’expliquer par l’amélioration de la situation linguistique. Loin de là, car les exemples de non-respect des droits linguistiques fondamentaux vont en augmentant dans tout le Québec, mais encore plus dans le grand Montréal et en Outaouais. Qu’en est-il alors?
Impératif français croit que cette démobilisation citoyenne, que ce désengagement citoyen sont les conséquences directes des décisions de l’Office qui, en adoptant sa nouvelle politique de suivi auprès des plaignantes et des plaignants a contribué à décourager, lui-même, les citoyennes et les citoyens à déposer des plaintes. En effet, dans la foulée du « pastagate », l’OQLF a démantelé ce qui restait du mécanisme de traitement des plaintes pour inventer le système de « (dé)gradation des plaintes ». Depuis l’implantation de ce « nouveau système de tri des plaintes », l’OQLF multiplie les accusés de réception insipides renvoyant froidement le plaignant ou la plaignante à son site Web où, entre autres, il est écrit que si « le motif de la plainte est d’intérêt général et collectif », « les résultats de notre intervention ne vous seront pas communiqués »!!!
Enfin, les condamnations et amendes délivrées par la Cour du Québec aux nombreuses entreprises délinquantes ont considérablement diminué de 2012 à 2014 passant de 51 à 13, alors que pourtant partout au Québec la société civile dénonce le recul du français et les nombreux cas d’agressions linguistiques.
Ce constat implacable amène le président d’Impératif français, Jean-Paul Perreault, à déclarer ce qui suit : « On aurait voulu décourager les plaignantes et les plaignants qu’on n’aurait pas agi autrement. »
Un redressement s’impose, notamment par le retour en force de la Commission de protection de la langue française (CPLF) et une refonte de la Charte de la langue française. Et puisqu’il le faut, la création d’un poste de Commissaire (québécois) à la langue officielle et d’usage public afin de faire contrepoids au discours défrancisant du Commissaire (canadien) aux langues officielles, Graham Fraser, qui réclamait tout récemment pour le Québec de nouvelles mesures d’anglicisation dont l’ouverture d’un « bureau des affaires anglophones »!
Adresses utiles :
www.oqlf.gouv.qc.ca
plaintes@oqlf.gouv.qc.ca
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Source :
Jean-Paul Perreault, Président
Mouvement Impératif français
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