Le français, un atout
Article de MARIE-PIER DUPLESSIS (mpduplessis@lesoleil.com) extrait du journal Le Soleil
Le français limite-t-il le développement de jeunes entreprises multimédias au Québec? Un article paru cette semaine dans le magazine new-yorkais Mashable fait état de certaines «frustrations» que peuvent vivre les entrepreneurs de l’industrie en réponse aux contraintes linguistiques de la Belle Province. On y explique comment la loi 101 peut dissuader une entreprise issue des nouvelles technologies de s’établir au Québec — malgré de bons crédits d’impôt et un pôle économique bouillonnant —, notamment en raison de la francisation du nom de la compagnie, de l’affichage bilingue et de la nécessité de traduire son site Internet et ses produits en français.
Le texte, partagé plus de 1800 fois sur le Web, aborde même la possibilité pour le Québec de tenir un nouveau référendum sur l’indépendance, ce qui «refroidit» et fait «hésiter» les entrepreneurs étrangers quand vient le temps de choisir où jeter leurs pénates.
Le gouvernement du Québec n’a pas tardé à réagir. « Nous disposons d’un environnement d’affaires compétitif, d’un bassin de main-d’oeuvre qualifiée et d’infrastructures stratégiques », a fait valoir dans un communiqué la ministre Élaine Zakaïb, soulignant que l’industrie du multimédia et des jeux vidéo représente près de 8300 emplois au Québec répartis dans quelque 90 entreprises. « Et le français, tout comme la créativité québécoise, constitue un atout et non un frein comme il est mentionné dans l’article [de Mashable]. Nous pouvons développer dans les deux langues. De plus, nos coûts d’exploitation sont moins élevés au Québec »
Extrait de http://lesoleil.newspaperdirect.com/epaper/viewer.aspx