Quand les horizons de nos décideurs sont les États les plus faibles et les plus passifs d’Amérique du Nord, les hommes et les femmes politiques qui les promeuvent n’ont plus la stature nécessaire pour mener notre combat national, protéger notre avenir et défendre nos intérêts nationaux.
Il n’a fallu que quelques mois de pouvoir et de dérapage pour voir le Parti libéral du Québec (PLQ), nouvellement élu le 7 avril dernier, se poser en tant qu’« apprenti sorcier ». Ce gouvernement de gens d’affaires mené par un triumvirat de médecins recourt aux recettes les plus simplistes et les plus navrantes pour mener, la conclusion s’impose d’avance, à la démolition de l’État. Les Thatcher, Reagan, Bush et Harper n’ont qu’à aller se rhabiller : l’État du Québec réussira à faire nettement plus et nettement mieux qu’eux. Amorcée de plus haut, la chute n’en sera que plus longue et plus pénible. Chaque pierre de la sociale-démocratie québécoise sera retournée et réduite en poussière. Foi d’affairistes et de privilégiés, le Québec renouera avec les « meilleures » républiques de bananes du continent. Il offrira sa riche main-d’œuvre et ses nombreuses richesses à ceux qui daignerontvouloir en être les nouveaux maîtres. Ceux qui jugeront la petite province tout au nord maintenant prête pour les enrichir. Et bien sûr, nos libéraux auront prévu leur place dans le carnage.
Pour le PLQ du premier ministre Couillard, un concept tel qu’une collectivité nationale dotée d’intérêts propres n’existe pas. Il n’y a que des intérêts individuels. Dès lors, nul besoin de protéger l’intérêt commun, nul besoin de redistribution entre classes sociales. On peut démolir l’État, offrir le pays au privé, revenir à la charité des nantis comme fondement des politiques sociales. Pour les minorités nationales, ce libéralisme outrancier mène tout droit au désastre. Les communautés minoritaires auront toujours besoin de l’État pour défendre leur identité, leur langue, leurs intérêts économiques et leur démocratie sociale. « Les Québécois, affirme le président d’Impératif français, Jean-Paul Perreault, sont une minorité discriminée non seulement politiquement mais aussi économiquement, alors que l’État fédéral et ses ressources sont entre les mains de la majorité canadienne anglaise. Or, celle-ci n’a aucun autre plan que de s’accaparer de l’avenir, aucun désir de laisser une juste place à la minorité québécoise. Démographie et politique obligent, les réseaux économiques des Québécois sont plus faibles. Ils sont avalés par ceux de la majorité et absents du paysage en raison de discrimination systémique. Nous manifester nous condamne à être exclus. Nous avons un besoin vital de notre État comme élément déclencheur et protecteur de notre développement national. »
Le PLQ n’a pas de plan. Il improvise, à la petite semaine, sans pensée économique organisée – apparent paradoxe pour un gouvernement d’affairistes ! Le gouvernement Couillard n’a que des indicateurs à satisfaire. Il ne se soucie guère de ce qu’est l’État ni du pacte entre classes sociales. Il agit sans compassion envers les moins nantis et la classe moyenne, uniquement soucieux de la satisfaction des bailleurs de fonds, accordant préséance aux avis étrangers, surtout quand ils tiennent du conservatisme le plus idéologique. L’horizon libéral est les plus pauvres États du sud, quitte à ramener le Québec à l’époque de « Bonheur d’occasion », en s’intoxiquant au pétrole lourd et à la vente libre des AK-47, en embrassant la répression des jeunes contrevenants jusqu’au contrôle absolu de l’information par le gouvernement. Le Québec que le PLQ nous propose reflète le Canada en train de se construire, une pétromonarchie qui a tué son industrie manufacturière et ses emplois, qui ne jure plus que par un État passif ramené à sa plus simple expression, assisté social à la remorque des pétrolières.
Impératif français s’oppose avec vigueur aux orientations économiques et sociales du gouvernement libéral. La pseudo-crise des finances publiques du Québec reflète essentiellement le déséquilibre fiscal et la préséance des intérêts de l’industrie pétrolière dans l’ensemble du Canada. Les finances publiques du Québec ne sont pas en situation de crise aiguë, bien au contraire. Le gouvernement fédéral ne manque pas de ressources, mais se rebute à les utiliser. Son objectif national consiste à libérer l’élite économique et les grandes corporations canadiennes et étrangères des grandes solidarités nationales, en revenant à un État minuscule et impotent au Canada et dans toutes les provinces, quitte à affamer les provinces les plus sociales-démocrates. Hormis un gouvernement de collaborateurs, rien ne commandait au Québec la mise à mort de tant de programmes ni un tel ratatinement de l’État, alors même que les analyses gouvernementales n’accordent aucune attention à la situation financière du Québec en rapport avec l’État fédéral.
Pour Jean-Paul Perreault, président d’Impératif français, la situation financière du Québec doit en tout temps demeurer l’objet d’une attention particulière. Mais ce que fait présentement le gouvernement Couillard tient de l’étranglement des classes moyennes et des moins nanties, de la mise à sac des programmes et de la sociale-démocratie québécoise, de la destruction des solidarités nationales qui sont la condition principale de notre développement et de notre prospérité. M. Perreault en appelle à la résistance de tous les citoyens face à l’agression libérale.
Un message d’Impératif français
Le chapitre 1 du « Le saccage du Québec doit cesser! » est accessible ICI
Adresses utiles :
Martin Coiteux
Président du Conseil du trésor
cabinet@sct.gouv.qc.ca
Carlos J. Leitão
Ministre des Finances
ministre@finances.gouv.qc.ca
Source :
Jean-Paul Perreault, Président
Impératif français
president@imperatif-francais.org
www.imperatif-francais.org
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