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UNE IDÉE STUPIDE ET DANGEREUSE

FiorasoAttali24Avril2013

« L’article 2 du projet Fioraso : une idée stupide et dangereuse, selon Jacques Attali »

– mon commentaire :

« Dans son blog du 22 avril reproduit par l’Express, Jacques Attali attaque vigoureusement l’article 2 du projet de loi de Mme Geneviève Fioraso qui édente la loi Toubon et ouvre toutes les vannes à l’enseignement EN « anglo-américain-pour-tous », y compris pour les francophones étrangers et français, dans nos universités et grandes écoles. Depuis trois mois, les réactions se multiplient contre ce que d’aucuns qualifient de criminelle forfaiture.Le mouvement lancé dès la fin de janvier par nos associations a donc pris de l’ampleur.

Diverses pétitions circulent sur la toile. De nombreuses personnalités et institutions ont pris des positions claires en faveur du retrait de cet article. Ainsi M. Abdou Diouf, Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Ainsi l’Académie française le 21 mars, suivie par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, en attendant les autres. Ainsi le courageux communiqué de presse du député socialiste M. Pouria Amirshahi ; les articles de M. Pierre Frath, professeur angliciste des universités à Reims ; de M. Akira Mizubayashi, professeur à l’université Sophia à Tokyo ; des académiciens renommés Jean-Luc Marion et Michel Serres qui enseignent la philosophie à Paris et dans des universités américaines, respectivement à Chicago et Stanford ; la forte réaction de bon sens de M. Antoine Compagnon, professeur au Collège de France et à l’université Columbia ; la page entière de Mme Astrid de Larminat dans le Figaro du 18 avril, qui rend compte de toutes ces oppositions ; ainsi les articles pertinents parus dans l’Action française 2000 d’avril ; dans un n° de Libération de mars…

Le 19 avril, lors d’une remise de décoration à TV5, Hervé Bourges, ancien président du CSA, a dit publiquement : « La France est tombée sur la tête ! ».

Des universitaires préparent un recours en Conseil constitutionnel pour le cas où cet article figurerait dans la loi votée.

Après le vigoureux article accessible ci-dessous de M. Jacques Attali, il est prévisible que bien d’autres institutions et personnalités de tous bords feront chorus jusqu’à l’éventuel retrait, ou jusque dans le débat qui doit s’ouvrir le 22 mai au Parlement, ou jusqu’à une possible saisine du Conseil constitutionnel par au moins 60 parlementaires, sur la base d’un autre article 2, celui de la Constitution : « La langue de la République est le français« . A.S. »

Albert Salon, France

Attali aussi Enseigner en Français !

L’Express
Non seulement une telle réforme serait contraire à la Constitution (qui prévoit en son article 2 que « la langue de la République est le français »), mais on ne peut pas imaginer une idée plus stupide, plus contreproductive, plus dangereuse et plus

« Le rejet à la fois viscéral et raisonnable du « tout-à-l’anglais » dans les universités et grandes écoles françaises.

Il semble que le projet de loi de Mme Geneviève Fioraso sera en débat au Parlement à partir du 22 mai. Son funeste article 2 édente la loi Toubon et ouvre toutes les vannes à l’enseignement EN « anglo-américain-pour-tous », y compris pour les francophones étrangers et français, dans nos universités et grandes écoles.

Depuis trois mois, les réactions se multiplient contre ce que d’aucuns qualifient de criminelle forfaiture.

Ainsi l’article joint paru dans toute une page du Figaro du 18 avril.

Article remarquable sur la grave menace de « tout-à-l’anglais » qui pèse sur l’université française.

Mme Astrid de Larminat y reprend tous les arguments d’éminentes personnalités pour qui il est vital de continuer à enseigner en français dans nos établissements d’enseignement supérieur.

Elle fait écho aux actions, démarches et publications, des associations de défense et de promotion du français et de la Francophonie menées dès la fuite de l’avant-projet sur la toile à la fin de janvier 2013, puis aux diverses pétitions qui circulent sur la toile, et aux positions subséquentes prises par de nombreuses personnalités et institutions. Ainsi : à la déclaration de l’Académie française du 21 mars ; au vigoureux et courageux communiqué de presse du député socialiste M. Pouria Amirshahi ; aux articles de M. Pierre Frath, professeur angliciste des universités à Reims ; au livre de M. Akira Mizubayashi, professeur à l’université Sophia à Tokyo ; aux déclarations des académiciens renommés Jean-Luc Marion et Michel Serres qui enseignent la philosophie à Paris et dans des universités américaines, respectivement à Chicago et Stanford ; et à la forte réaction de bon sens de M. Antoine Compagnon, professeur au Collège de France et à l’université Columbia.

Un autre éminent professeur au Collège de France, de réputation mondiale, annonce la publication d’un article dans un grand journal.

Face à ceux des universitaires français qui, majoritaires hélas dans leur bien moindre éminence et une nouvelle sclérose médiévale, poussent au crime, le Collège de France confirme ainsi la mission que lui avait donnée son créateur, François Ier. C’est d’ailleurs au grand Valois que nous devons l’ordonnance d’août 1539 à Villers-Cotterêts. Elle est toujours en vigueur. Elle a même été confortée en 1992 par l’introduction dans notre Constitution de la phrase :

« La langue de la République est le français« .

D’autres institutions publiques, voire des ministres compétents en matière de langue française et de Francophonie qui veillent au respect de la Constitution de la République et de l’un de ses fondements, pourraient faire chorus, certes discrètement, mais efficacement. Le mouvement semble en tout cas être appelé à s’étendre jusqu’au sage retrait par le gouvernement de cet article 2 suicidaire, ou jusqu’à la censure de la loi par le Conseil constitutionnel.

MISSIONS DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

Article L. 121-3 code éducation

I. – La maîtrise de la langue française et la connaissance de deux autres langues font partie des objectifs fondamentaux de l’enseignement.

II. – La langue de l’enseignement, des examens et concours, ainsi que des thèses et mémoires dans les établissements publics et privés d’enseignement est le français, sauf exceptions justifiées par les nécessités de l’enseignement des langues et cultures régionales ou étrangères, ou lorsque les enseignants sont des professeurs associés ou invités étrangers.

Les écoles étrangères ou spécialement ouvertes pour accueillir des élèves de nationalité étrangère, ainsi que les établissements dispensant un enseignement à caractère international, ne sont pas soumis à cette obligation

Article X Les mots suivants sont ajoutés à la fin du 1er paragraphe du II de l’article L 121-3 : « ou lorsque les enseignements sont dispensés dans le cadre d’une convention avec une institution étrangère ou internationale telle que prévue à l’article L. 123-7 ou dans le cadre de programmes bénéficiant d’un financement européen.»

Article qui rend plus aisé des enseignements en langue étrangère et donc améliore l’attractivité du territoire

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