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QUÉBEC CONTRE QUÉBEC ET LE PRESTIGE DU FRANÇAIS

Administration québécoise déficiente et traduction généralisée
Madame Diane de Courcy, ministre responsable de la Charte de la langue française, précisait, le 5 décembre 2012[1], qu’il y a un « glissement» du français au Québec, que «l’usage de l’anglais comme langue de travail reprend de la vigueur » et que « même les organismes publics relevant du gouvernement du Québec ont parfois relâché leur vigilance ». C’est le moins qu’on puisse dire et le laisser-aller et les courbettes devant le gouvernement fédéral en sont la preuve.
On s’anglicise à Ottawa et de manière accélérée. Les nominations en 2011 d’un juge unilingue anglophone à la Cour suprême (Michael Moldaver) et d’un vérificateur général unilingue anglophone (Michael Ferguson) ne représentent que la pointe de l’iceberg. Mais lorsque c’est l’Administration québécoise elle-même qui passe au bilinguisme ou carrément à l’anglais à la moindre occasion et au mépris de ses devoirs et responsabilités, nous sommes dans l’odieux. Administration publique sape un de ses principaux fondements, la langue française, qui est aussi celui de l’appareil gouvernemental.
L’ARQ (incluant le Registraire des entreprises) ne cesse de communiquer en anglais avec les entreprises établies au Québec au mépris de la Charte et de la Politique linguistique gouvernementale. Notons que cette politique impose de communiquer uniquement en français avec ces entreprises et avec le gouvernement fédéral (incluant l’ensemble de ses institutions). Mais L’ARQ est d’une inconséquence crasse et en voici une autre preuve éclairante.
Suivant sa propre Politique linguistique, Québec est dans l’obligation de communiquer exclusivement en français avec le fédéral – incluant  toutes ses institutions dont la Cour suprême du Canada[2] – mais il n’a de cesse de communiquer en anglais et de faire traduire ses documents. Voir annexe un exemple des errances de l’Administration québécoise et une réaction de complaisance et de mépris pour la langue française qui doit faire le bonheur du fédéral. Avant même la nomination en 2011 d’un second juge unilingue anglophone à la Cour suprême, Québec reniait déjà ses règles linguistiques et, sous prétexte qu’un juge est unilingue anglophone et qu’il faut s’assurer d’être compris, on passe à l’anglais. Comment voulez-vous faire du français l’égal de l’anglais au Canada et la langue normale et habituelle de l’Administration et de l’espace public au Québec en agissant de la sorte?
Adresses utiles :
Raymond Bachand
Raymond Bachand
Ministre des Finances en 2012
Gouvernement Libéral
rbachand-outr@assnat.qc.ca
Robert Dutil
Robert Dutil
Ministre du Revenu 2012
Gouvernement Libéral
rdutil-besu@assnat.qc.ca
Nicolas Marceau
Nicolas Marceau
Ministre des Finances et de l’Économie 2013
Gouvernement péquiste
ministre@finances.gouv.qc.ca
Diane De Courcy
Diane De Courcy
Ministre responsable de la Charte de la langue française 2013
Gouvernement péquiste
Publié par :
Impératif français
Recherche et communications



[1] Le Devoir, 5 décembre 2012 (www.ledevoir.com) dans «La langue française, lieu de notre rassemblement»
[2] De plus, la Cour suprême précise dans ses règles (art. 11) que les communications verbales et écrites avec la Cour peuvent se faire en français ou en anglais et qu’il y a aussi un service de traduction simultanée.

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