Extrait de www.24hmontreal.canoe.ca :
IMPÉRATIF FRANÇAIS
Le gouvernement s’est «écrasé»
Le président d’Impératif français a condamné les propos du ministre Jean-François Lisée.
Photo Agence QMI / Archives
Le président du mouvement Impératif français, Jean-Paul Perreault, croit que le gouvernement Marois a succombé aux pressions des groupes de pression et des médias anglophones à la suite des excès de zèle de l’Office québécois de la langue française (OQLF) et a ainsi failli à sa mission de protection de la langue française.
Le fait que plusieurs restaurants de la métropole, notamment Le Buonanotte, aient reçu des amendes d’inspecteurs de l’OQLF pour la présence de mots étrangers comme «pasta» dans leurs menus a récemment fait les manchettes, suscitant de vives critiques.
Selon M. Perreault, le Parti québécois «s’est écrasé devant quelques agitateurs».
«Le grenouillage des groupuscules anglophones a favorisé certains établissements et commerçants, qui ont profité de la crise linguistique pour se faire une grande campagne publicitaire, s’est insurgé M. Perreault. C’est une campagne publicitaire qui leur aurait coûté plusieurs milliers de dollars et qu’ils ont obtenue gratuitement.»
Le président d’Impératif français a condamné également les propos du ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur, Jean-François Lisée, qui a affirmé être en faveur du bilinguisme dans les stations de métro de Montréal.
Perte de terrain
Le français perd déjà du terrain au Québec et le gouvernement en est le fautif, a estimé M. Perrault.
«Si c’est vrai pour la Société de transport de Montréal, vous conviendrez avec nous que c’est vrai pour tous les établissements publics du Québec, a dénoncé Jean-Paul Perreault. Ce n’est pas au gouvernement de procéder à l’anglicisation des établissements pour accommoder une minorité qui refuse d’apprendre à parler français.»
La ministre responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy, organisera la tenue d’audiences publiques ce mois-ci, en vue du dépôt du projet de loi 14 «visant à renforcer l’usage du français dans l’espace public».
Le président du mouvement Impératif français a accusé Québec d’avoir déjà pipé les dés et a remis en question la pertinence de ces audiences.
«Le gouvernement recule avant même que la Commission [de la culture et de l’éducation] ait commencé à siéger, a déploré Jean-Paul Perreault. Il y a des gens qui ont travaillé de bonne foi pour préparer des mémoires.»