Georges Moustaki est décédé ce 23 mai à Nice, France. Né de parents italo-grecs et naturalisé français, Georges Moustaki porta hautes les couleurs de la langue française dans le monde entier pendant près de 50 ans durant lesquelles il inscrivit au palmarès de la chanson française une des plus belles œuvres, à l’instar de Charles Aznavour, Jean Ferrat, Barbara, Gilles Vigneault ou Jacques Brel. Il interpréta aussi quelques chansons dans d’autres langues de manière très épisodique. Ses chansons phares comme « le métèque », « il y avait un jardin », « bahia », « il est trop tard », en côtoient d’autres, beaucoup moins connues mais toutes aussi finement ciselées (telle que « la carte du tendre »).
Georges Moustaki, apolitique militant, nous quitte, alors même que le gouvernement français, avec l’acculturée Fioraso, essaie d’enfoncer la langue française dans l’enseignement supérieur, continuant l’œuvre de ses prédécesseurs et notamment de Valérie Pécresse. Les partis au pouvoir changent, la politique non. Ces gens-là ne semblent pas connaître les trésors musicaux de la langue française.
Moustaki était, selon ses propres mots, « citoyen du monde », mais sa patrie était bel et bien la langue française, lui qui avait traversé la mer Méditerranée, partant d’Alexandrie pour rejoindre Paris.
Cédric Laudet, pour Impératif français.