GATINEAU, VILLE QUÉBÉCOISE OU ONTARIENNE?

Conseil municipal de Gatineau

Intervention du président d’Impératif français, Jean-Paul Perreault, à la réunion du conseil municipal du mardi 18 septembre 2012.

Nous sommes venus vous parler aujourd’hui du recul du français à Gatineau. Trop, c’est trop!  Nos droits linguistiques fondamentaux sont de plus en plus bafoués à Gatineau et, plus largement, en Outaouais. Nous vous rappelons que le français est la langue commune d’usage public, que tout ce qui est en français au Québec s’adresse à tout le monde, que le français est au Québec la langue d’inclusion et que tout le monde est censé y parler cette langue d’inclusion , ce qui implique l’obligation de l’apprendre pour ceux qui ne répondent pas à ce critère. 

  • En ce qui a trait à l’agression contre notre droit d’être reçu et servi en français : de plus en plus d’établissements commerciaux et professionnels ne nous accueillent pas et ne nous servent pas en français. Par exemple, une visite dans certains dépanneurs, certaines boutiques de manucure et de pédicure, certains restaurants, etc. saura vous convaincre du peu de respect que l’on accorde aux droits linguistiques de tous les Québécois et toutes les Québécoises.
  • En ce qui a trait à l’agression contre notre droit d’être informé en français : l’arrogance linguistique est de retour et les cas d’agression linguistique sont de plus en plus fréquents. Voici trois exemples, tirés parmi une multitude :
    • Pendant la fin de semaine du 8 septembre, nous avons vu la ville de Gatineau tapissée d’affichage pollueur, anarchique et illégal d’une publicité présentant une entreprise de Toronto « Giant Auction », désireuse de faire « hâtivement » des profits au détriment de nos commerces permanents qui paient leurs impôts et leurs taxes au Québec et qui respectent notre environnement… culturel et identitaire.
    • Tout récemment, The Brick distribuait dans les résidences de Gatineau une circulaire unilingue anglaise, et ce genre d’agression n’est plus rare!
    • La Ville de Gatineau, elle-même, encourage le non-apprentissage du français et l’anglicisation des nouveaux arrivants en distribuant par publipostage certains documents unilingues anglais à tous ses résidents, contrairement à ce que recommande la Politique linguistique gouvernementale. À cause de cette pratique, plusieurs se sont plaints de n’avoir même pas reçu la version française.
  • En ce qui a trait à l’agression contre notre droit de travailler en français : sous le couvert du droit de travailler dans la « langue de son choix », le principal employeur de la région, la Fonction publique fédérale, crée les conditions idéales pour que les Québécois et les francophones d’ailleurs qui viennent y travailler  « choisissent » l’anglais comme langue de travail et ce, à Gatineau, pourtant quatrième ville « supposément » française au Québec!
  • En ce qui a trait au respect de l’environnement : de nombreuses campagnes promotionnelles de séduction ont cours en Ontario, invitant les Ontariens à venir résider au Québec pour profiter des bas prix immobiliers et autres avantages sans jamais mentionner qu’au Québec, il faut parler français, sinon l’apprendre. Tout ceci se passe au vu et au su de nos autorités municipales sans que celles-ci interviennent, sans qu’elles fassent contrepoids en organisant elles aussi des campagnes promotionnelles affirmant qu’à Gatineau, on vit, on travaille et on parle français.  Nous vivons tous et toutes les conséquences de l’ampleur des coupes à blanc… qui sont à la fois des coupes à blanc culturelles et linguistiques.  Nous avons un environnement linguistique et culturel à protéger, mieux, à promouvoir, et nous avons besoin de votre implication, de votre engagement pour ce faire !
  • En ce qui a trait au respect de l’identité québécoise : il faut payer ses impôts à sa province de résidence. De nombreux « Ontariens » qui « résident » aujourd’hui au Québec trafiquent leur identité pour ne pas avoir à payer leurs impôts à leur réelle province de résidence comme l’exige la loi, pratiquant ainsi vol et fraude fiscale sans que les autorités policières de Gatineau interviennent. Une visite des secteurs du Plateau, d’Aylmer…  Sur plusieurs plaques automobiles qui dorment tous les soirs dans les entrées de cour du Québec, il y est écrit « Yours to discover »

Trop, c’est trop! Nous vous demandons aujourd’hui de réviser vos pratiques linguistiques et d’accueil déquébécisantes et défrancisantes et d’adopter SANS TARDER une politique linguistique en faveur de Gatineau, ville française et québécoise. 

Pour transmettre vos commentaires à votre conseiller ou conseillère municipal(e), rendez-vous à la page http://www.gatineau.ca/page.asp?p=la_ville/conseil_municipal

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