Comme l’harfang en colère
Comme l’harfang en colère, je m’éveille au matin,
Je me jette des hauts, et j’affronte les vents,
qui me hurlent aux oreilles, des menaces de déclin
Moi je scrute, regarde et voie les aboutissants,
Ils sont déjà en place, pour nous pousser au vide
Au néant des petits, ceux qui pleurent et gémissent
Mes serres sont tendues, prêtes à griffer livides
Des hommes j’en voie en bas, enfin qui réagissent.
Ils sont braves et décidés, enfin sont réveillés
De leur destin trahi , de leur terre envahie
Ont puisé leur courage, qui doit les emmener
Où Chenier, Papineau, Lorimier du vieux pays
Avaient eux bien compris, notre belle destinée
Debout gens du pays aux ancêtres si brillants
Aller crier haut et très fort, que ce pays affirme
Que son destin à lui pavé de lys ardents
Hurle son pire dégoût d’être encore là infirme,
à balbutier pour vivre, courbé en mendiant
Attaque donc enfin Bel harfang en colère
Jaillit au vol soudain, des lendemains de pluie
Montre enfin qui tu es, honore tous tes pères
Qui savaient bien jadis, offrir leur jeune vie
Lève-toi au clair matin, et aiguise tes serres.
Michel Lacaux 21 janvier 2012…
Le Jour du drapeau