Source :
http://www.mesrst.gouv.qc.ca/sommet/la-demarche/les-animations-citoyennes/
et http://www.inm.qc.ca/component/content/article/1301.html
« (À Montréal, des ateliers se dérouleront en français et en anglais) »
Qui a pris cette décision de tenir des ateliers en français et en anglais à Montréal? Comment voulez-vous convaincre les gens que le français est la seule langue officielle, la seule langue commune et la seule langue publique au Québec si vous tolérez de tels dérapages?
Est-ce qu’il y aura un système de traduction simultanée? Ou est-ce que vous établirez un régime d’Apartheid pour séparer francophones et anglophones pendant les ateliers?
Ce que vous faites est tout le contraire de l’intégration. Je ne veux pas d’un Québec morcelé qui érige des murs et des frontières psychologiques entre ses citoyens, je veux d’un Québec ouvert qui intègre toutes et tous en son sein, sans aucune distinction de race, de religion ou de langue.
Voulez-vous bien me dire quel Anglo-Québécois, après être passé par le système d’éducation québécois, est encore incapable de fonctionner en français en 2012? Quelqu’un qui est incapable de débattre des enjeux sociaux dans la langue du pays n’est pas qualifié pour participer à la vie citoyenne; qu’il aille chercher les qualifications requises d’abord ou qu’il se fasse accompagner d’un interprète, à ses frais.
Si votre souci était au contraire d’augmenter la participation « citoyenne » (sic), alors pourquoi ne pas offrir des ateliers en arabe, en espagnol, en chinois, en hindi, en farsi…? Si votre souci était de « respecter » (sic) la « minorité historique » (sic), allez-vous donc refuser l’accès aux ateliers en anglais à ceux qui ne font pas partie de cette « minorité historique » (sic)? Ça me fait penser à ceux qui invoquent les droits de la « minorité historique » (sic) pour étendre ces mêmes droits à l’ensemble de la population, comme les cégeps et les universités en anglais.
Parfois je me demande si on a bien élu le Parti Québécois ou si on a élu un clone du Parti Libéral. Même si l’INM est l’organisateur, la demande a été faite par le gouvernement du Québec.
Enfin, voici quelque chose que je trouve inquiétant :
« L’INM, à la suite d’un processus d’une consultation auprès des acteurs de l’enseignement supérieur, détermine pour chacun des quatre thèmes, cinq enjeux qui seront décrits brièvement dans un cahier du participant (total 20 enjeux). »
La conséquence est que plusieurs enjeux seront ignorés dans un cadre de discussion aussi rigide. J’espère que ces 20 enjeux (dont j’ignore la nature) ne seront pas utilisés comme un moyen de censurer ceux qui voudraient amener d’autres enjeux. Quant aux acteurs consultés, j’ignore lesquels, mon expérience d’animateur d’atelier aux États généraux de 1996 est que les acteurs défendent davantage leurs intérêts et leur convention collective que la qualité de l’éducation.
Adresses utiles :
Pierre Duchesne
ministre@mesrst.gouv.qc.ca
inm@inm.qc.ca
michel.venne@inm.qc.ca
sophie.gelinas@inm.qc.ca
Source :
Dominique Beaulieu, B.Ing., M.Sc.
Doctorant en génie électrique
Vision artificielle et robotique