François Legault a raison de placer l’éducation en tête de liste de ses préoccupations. Il aura alors la possibilité de s’inscrire à des cours de rattrapage de français, une langue qu’il massacre à profusion. En quelques minutes, à une émission de grande écoute de la télévision canadienne, il en enfilé un chapelet de perles à faire rougir de honte un élève de l’enseignement primaire Solécismes, pléonasmes, barbarismes, impropriétés, anglicismes, liaisons dangereuses, pluriels singuliers, ont défilé à une telle cadence que les auditeurs en ont perdu leur français :
« Ce qu’on se rend compte; ce qu’on a besoin; deux alternatives; il faut être conséquent; vingt zécoles; faire face à la compétition; la première priorité ; les zargents; les gens sont SE joindre; prenez par exemple…
Boileau, au secours !
« Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ;
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément ».
Yves Michaud
Ancien député à l’Assemblée nationale
28 février 2011