TEST DE FRANÇAIS

« Pas étonnant que dans une société qui valorise plus la langue et la culture de l’autre, l’anglais, au détriment de sa langue, le français, que nous nous trouvions dans des situations aussi aberrantes que celles qui sont exposées dans le Journal de Montréal (voir ci-dessous) . »

« Il s’agit là, mais pas exclusivement, d’un problème de société causé surtout par nos gouvernements et autres autorités qui refusent d’assumer leurs responsabilités pour que le français soit ce qu’il doit être au Québec : une langue prestigieuse dont la connaissance et la maîtrise sont d’une absolue nécessité à l’avancement, à la réussite, à la qualité de vie… »

« Ce que l’on observe, c’est surtout le contraire : anglicisation des élèves dès la première année, retour des écoles passerelles privées anglicisantes, démolition graduelle de la loi 101, anglicisation de nos établissements universitaires, colonisation des cerveaux, etc. » (Jean-Paul Perreault, président d’Impératif français)

Test de français
Échec massif des futurs profs

Extrait du Journal de Montréal à http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2010/10/20101012-075002.html

Les futurs enseignants formés dans nos universités continuent d’échouer massivement au test de français donnant accès à la profession, une situation qui révèle de sérieuses lacunes dans les notions qu’on leur a inculquées à l’école secondaire et au cégep, estiment plusieurs observateurs.

À l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), pas moins de 71 % des étudiants qui se sont présentés au Test de certification en français écrit pour l’enseignement (TECFÉE), en mai dernier, y ont échoué.

C’était la première fois que ces étudiants passaient ce fameux test, qui a été implanté en 2008 dans toutes les universités de la province. Le taux de réussite s’améliore cependant au fur et à mesure que les futurs profs bénéficient de cours d’appoint et d’examens de reprise.

«C’est très inquiétant»

Le porte-parole de l’UQAT, Bernard Pelletier, croit que la piètre performance des étudiants à ce test révèle des lacunes dans les notions de français qu’on leur a inculquées avant leur entrée à l’université.

«C’est sûr qu’il y a une déficience, dit-il. Nous, on a les étudiants qui nous arrivent.»

«C’est sûr qu’il y a une déficience. Nous, on a les étudiants qui nous arrivent.»
– Bernard Pelletier UQAT

Les données obtenues par le Journal de Montréal démontrent que d’autres universités sont aux prises avec des taux d’échec comparables à celui de l’UQAT.

À l’Université du Québec en Outaouais, par exemple, moins du tiers des étudiants qui se sont présentés à l’épreuve, en avril dernier, l’ont réussie. «C’est très inquiétant, ce qui se passe, confie le vice-recteur Denis Dubé. Les compétences en français des étudiants qui nous arrivent laissent à désirer plus souvent qu’autrement», déplore-t-il.

Le portrait est un peu plus rose à l’Université Laval, de Québec, mais pas dans tous les programmes. Les étudiants qui se destinent à l’enseignement de l’éducation physique ou des arts, notamment, ont majoritairement coulé ce test, en juin dernier.

Dans la plupart des cas, il s’agissait d’un examen de reprise.

«Souvent, dans ces secteurs-là, les étudiants voient moins la pertinence [d’un test de français]», dit le doyen de la Faculté des sciences de l’éducation, Marcel Monette.

À son avis, ce n’est pas l’école secondaire ou le cégep qu’il faut blâmer, pour expliquer cette situation, mais bien l’ensemble de la société. «Pour que les gens en arrivent à accorder de l’importance à la maîtrise de langue, ça se passe dans la société et ça se passe dans les médias», lance-t-il.

Université de Montréal

Il y a quelques semaines, quatre étudiants sur dix ont échoué au TECFÉE, à l’Université de Montréal.

«Je me serais attendue à pire. On est plutôt contents du fait que le taux de réussite soit à plus de la moitié», dit Pascale Lefrançois, vice-doyenne aux études de 1er cycle.

Elle fait valoir que ce test est plus difficile que ce à quoi les étudiants ont pu être habitués auparavant. «Ce qu’on attend des futurs enseignants est plus élevé que ce qu’on attend des finissants du secondaire », explique Mme Lefrançois.

(Journal de Montréal)

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