Je ne suis évidemment pas le seul à avoir été stupéfait par ce slogan « Jesus is my boss » utilisé actuellement par l’Eglise de France dans une campagne de communication (voir mon courriel du 25 avril dernier). Et certainement pas seulement parce qu’il est exprimé en langue anglaise …
Ce mercredi, j’ai eu la surprise de trouver, sur le comptoir d’un commerce, une pile de cartes postales éditées à l’occasion de cette campagne et mises à la disposition du public. Au recto on y voit le visuel déjà évoqué, celui du portrait d’un charmant jeune homme – aux allures de parfait « clergyman » diront les anglomaniaques (même si sa veste est verte, ce qui est insolite et contraire aux usages) – portant au revers de ladite veste un macaron avec la mention « Jesus is my boss« , tandis que les mots « Why not« , en gros caractères, lui barrent la poitrine.
La nouveauté est qu’au verso, en haut et à gauche de la carte postale, on lit cet avertissement : « un métier pas comme les autres« .
Ainsi, tout s’éclaire subitement, et notamment la signification du singulier « Jesus is my boss » dont il n’y a plus vraiment lieu de s’étonner désormais. En effet, la prêtrise ne serait plus une vocation, un sacerdoce, comme beaucoup, sans doute un peu « vieux dans leur tête« , le croyaient encore, mais un « métier, » il est vrai différent des autres concèdent tout de même les « créatifs de la pub » qui ont conçu cette opération. Et il faut croire que la Conférence des Evêques de France n’a rien trouvé à redire à cela.
Jean-Pierre Busnel
jpabusnel@wanadoo.fr