Le mimétisme anglomaniaque ne cesse d’étendre son empire. Après les Carrefour City ( http://www.avenir-langue-francaise.fr/news.php?lng=fr&pg=427 ), voici venu l’heureux temps des magasins (sans doute faudrait-il plutôt parler de showroom) Peugeot City. Le constructeur automobile ouvre en effet sa première boutique ainsi dénommée à Paris, rue de Chateaudin, dans le IXème arrondissement. « Nous nous sommes inspirés de Daily Monop’ et de Carrefour City. Les concessions automobiles s’étant déplacées vers la périphérie, nous avons voulu, à l’instar de certaines marques de distribution, réinvestir les centres-villes » a d’ailleurs déclaré à cette occasion M. Xavier Peugeot, directeur du marketing et de la communication de la marque ( http://marches.lefigaro.fr/news/societes.html?ID_NEWS=139919185 ). On pourra, notamment, y bénéficier du service de mobilité appelé bizarrement Mu by Peugeot (offre qui permet, paraît-il, d’accéder à un bouquet de services de mobilité via une carte prépayée).
Un bonheur ne venant jamais seul, il y aura bien entendu d’autres Peugeot City, et d’abord, dès 2010, à Riyad, en Arabie saoudite, et à Varsovie, en Pologne, nous dit-on. Le rêve du commerce, du grand comme du petit, n’est-il pas de voir la langue française disparaître petit à petit de la surface du globe et de la remplacer par l’anglais ? Ce qui n’empêche pas les milieux d’affaires, en particulier les multinationales et autres grandes entreprises, de faire dans leur communication, surtout depuis quelques années, l’éloge vibrant de la « diversité culturelle ». Mais, on le sait, le principe de contradiction est abrogé depuis longtemps.
Jean-Pierre Busnel
jpabusnel@wanadoo.fr