Monsieur le maire de Gatineau,
Mesdames et messieurs les conseillers municipaux de Gatineau,
J’ai reçu dernièrement une contravention pour stationnement interdit. Je paie habituellement de telles contraventions de bon coeur. Mais cette fois, je suis réticent parce que la contravention est bilingue et que l’anglais y est impeccable, alors que le français ne l’est pas. Voyez vous-même.
Anglais
Parked a vehicle in a parking lot without displaying the permit
Français
Stationne un vehicule dans un parc de stationnement sans affiche le permis
Il s’agit d’un document de nature juridique qui doit être rédigé avec soin. On ne peut pas en banaliser les fautes de français lorsqu’on voit, par comparaison, qu’il n’y a pas de faute en anglais.
Cette contravention est un petit exemple qui illustre le mépris des autorités à l’égard de la langue nationale des Québécois. Les élus affirment que le français est la langue commune au Québec, mais ils sont incapables de prendre des mesures efficaces pour qu’elle le soit vraiment. Ils considèrent comme normal que beaucoup de Québécois ne parlent pas français. Les administrations publiques invitent même des Québécois avec insistance à parler plutôt anglais.
Le français est, dans les faits, traité comme une langue de deuxième ordre. La langue supérieure (comme dirait Réjean Tremblay) est l’anglais, non seulement dans les provinces anglaises, mais également au Québec. Les immigrants l’ont compris.
Source:
Bernard Desgagné
Gatineau, Québec
Adresse utile :
Monsieur Marc Bureau
Maire de Gatineau
maire@gatineau.ca